Si les Verts se préparent à une reprise de la compétition qui se rapproche rapidement, les regards restent tournés vers le Qatar où les Bleus brillent. L'ASSE a questionné une Légende du club. Christian Lopez s'est livré avant la demi-final qui attend la sélection française.
Une émotion ?
"Ce premier capitanat bien évidemment mais également les deux phases finales de Coupe du monde que j'ai disputées en 1978 en Argentine, bien que je n'étais pas titulaire en la présence de Patrice Rio et en 1982 en Espagne.
Une désillusion ?
En Espagne, j'ai disputé le premier match face à l'Angleterre que nous avons perdu (3-1). Dans la foulée, six ou sept joueurs dont je faisais partie n'ont pas débuté le match contre la Tchécoslovaquie (1-1). Et pourtant, bien des années plus tard, j'ai revu les images et n'ai pas eu le sentiment que ma responsabilité était engagée sur les buts que nous avions encaissés. Et puis Gérard Janvion faisait le taf dans l'axe. Dès lors, il était compliqué de le suppléer. J'ai connu en Espagne ma dernière sélection. Paradoxalement d'ailleurs dans la mesure où, parti à Toulouse, j'y ai sans doute réalisé la plus belle saison de ma carrière.
Un partenaire ?
Tant de joueurs de grand talent ont porté le maillot stéphanois qu'il est difficile d'en ressortir un : d'Ivan (Curkovic) à Salif (Keita) ou Oswaldo (Piazza) pour ne citer qu'eux..
Je dirais toutefois Michel Platini même s'il ne fallait pas lui demander de défendre ! Ouvertures lumineuses, qualité de frappe, adresse devant le but, faculté à jouer juste, sans parler de ses coups-francs : il savait tout faire. Et tout bien faire. Un régal. Idem pour Jean-Michel (Larqué). Lorsque nous étions dans la m..., on lui refilait la patate chaude et il en faisait le meilleur usage, trouvait la solution et rendait notre jeu fluide et efficace. En sélection nationale, Marius Trésor m'a impressionné par son calme, sa sérénité, sa lecture du jeu.
Herbin ou Hidalgo ?
Ils étaient totalement différents. Roby ne parlait pas beaucoup. Il avait des relais privilégiés sur le terrain auxquels il transmettait des messages. "Curko" bien sûr mais aussi Oswaldo Piazza, Jean-Michel Larqué, Georges Bereta ou Hervé Revelli. Ivan était le relais parfait tant il en imposait par ses qualités, sa personnalité et son professionnalisme. Je lui ai souvent dit : "si j'ai fait cette carrière, je te la dois en grande partie". Si Roby était plutôt introverti, Michel Hidalgo était plus dans l'empathie. Il avait une gestion de bon père de famille.
Un pronostic pour France - Maroc ?
Je souhaite bien évidemment et je le crois fermement que les Bleus vont franchir cet ultime obstacle sur la route de la finale. Les Marocains m'ont bluffé par leur rigueur tactique, la qualité de leur organisation en bloc bas. On les savait talentueux. Ils ont désormais passé un cap en termes de discipline, de déplacements, de compensations.
Ceci étant, Aguerd et Saïss pourraient être forfait. Si tel est le cas, le Maroc perdrait gros. Et puis, ils ont beaucoup donné. Ne s'économisant pas, ils ont fini sur les rotules face au Portugal (1-0). Ils peuvent le payer physiquement. La France, savant cocktail d'expérience et de jeunesse et possédant en Kylian Mbappé ce fameux facteur X capable à tout moment de vous faire gagner un match, va passer et, dans la foulée, se succéder à elle-même."
💚 Aussi Vert que Bleu, 𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀𝘁𝗶𝗮𝗻 𝗟𝗼𝗽𝗲𝘇 revient sur ses meilleurs moments d'international français...
mais pas que à la veille de #FRAMAR 👇
— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) December 13, 2022