Christophe Galtier, au cœur d'une polémique s'agissant de propos qu'il aurait tenu alors qu'il était encore l'entraîneur de l'OGC Nice, a fait savoir par son avocat qu'il allait engager des poursuites. Dans le même temps, Roland Romeyer vole à son secours dans Le Parisien.
"Vous avez bâti une équipe de racailles, il n'y a que des noirs et la moitié de votre équipe est à la mosquée le vendredi après-midi". Ces propos seraient ceux de Christophe Galtier selon Julien Fournier, ancien dirigeant niçois qui rapportait alors les propos de l'ex-entraîneur stéphanois via un e-mail envoyé au directeur du football d'INEOS. Galtier aurait également évoqué une équipe qui "ne correspond pas à ce que veulent les gens, comme elle ne me correspond pas".
Dès hier, via son avocat Olivier Martin, Christophe Galtier a contre-attaqué. Maître olivier Martin a précisé que son client "a pris connaissance avec stupéfaction des propos injurieux et diffamants". Le communiqué se poursuit et précise que "compte tenu de la gravité des accusations portées contre lui, qu'il conteste avec la plus grande fermeté, Christophe Galtier a immédiatement saisi son avocat, Maître Olivier Martin, pour engager, sans délai, les poursuites judiciaires nécessaires qui s'imposent et ce d'autant plus que depuis cette divulgation, il fait l'objet de menaces et d'actes de harcèlement intolérables."
"Christophe Galtier raciste ? C’est quoi ces conneries ?"
De son côté, Roland Romeyer a rapidement réagi via Le Parisien :
"Pardon ? Christophe Galtier raciste ? C’est quoi ces conneries ? Il y a des choses qui ne sont pas acceptables. Jamais Christophe n’a émis une quelconque remarque raciste à Saint-Étienne. Une fois, il y a eu une histoire avec le ramadan mais elle n’a rien à voir avec de la discrimination."
Le président du directoire se souvient bien d'une anecdote en lien avec le ramadan alors que l'équipe était en stage à Evian, mais rien de raciste dans cette histoire : "Il faisait une chaleur très très forte. Et Christophe m’a appelé pour me dire que deux joueurs, Faouzi Ghoulam et Idriss Saadi, pratiquaient le ramadan. Avec la chaleur, il craignait un problème cardiaque. C’était vraiment une question de santé. À ma demande, on a fait intervenir un imam de Lyon qui a expliqué aux joueurs qu’ils pouvaient faire une pause dans leur jeûne en cas d’efforts physiques trop intenses. Mais Christophe était vraiment inquiet pour la santé de ses joueurs."
S'agissant d'un recrutement mettant de côté les joueurs de confession musulmane, Roland Romeyer balaye d'un revers de manche : "Jamais la question de la religion n’a été évoquée pour une recrue. Les seules interrogations qu’on a eues parfois sur certains joueurs, c’était s’il y avait une Coupe d’Afrique des nations qui nous aurait privés de trop de joueurs en même temps en janvier."