Tout récemment à la retraite, Benjamin Corgnet a accordé une excellente interview à So Foot. L'occasion de revenir sur sa carrière et son passage chez les Verts. Extraits.
Sa retraite, sa reconversion
Ça faisait quelque temps que j’avais réfléchi à ça. J’avais fini la saison à Bourg-en-Bresse, en National, et je pensais en recommencer une en entamant une reconversion en parallèle. Finalement, ça ne s’est pas fait. J’ai donc décidé d’arrêter et d'entamer directement ma reconversion. Ce n’est jamais évident à prendre, comme décision. Ça fait deux ans que je suis parti de Strasbourg, que j’en ai fini avec la Ligue 1. Le projet de Bourg m’avait bien tenté, surtout que ça me permettait de revenir dans la région lyonnaise, où l’on a acheté notre résidence, mais dans l’idée, je savais qu’après cette année et demie de contrat, je pouvais passer à autre chose et entamer ma nouvelle vie.
Dans un premier temps, je vais passer mon Dugos (Diplôme universitaire gestionnaire des organisations sportives, NDLR). Ça se fait par correspondance, sur deux ans, avec l’école de management de Lyon, ça permet de connaître toutes les bases d’un club. Beaucoup de joueurs l’ont fait pendant leur carrière parce qu'il faut être rattaché à une structure. Je ne suis plus joueur, mais je pourrais tout de même le faire avec Bourg-en-Bresse et d’une manière un peu plus approfondie.
Je le fais avec Bourg parce que j’ai fini là-bas, parce que j’ai de bonnes relations avec le président (David Venditelli, NDLR), parce qu'il y a un projet assez sérieux qui se met en place ici.
Sa carrière
Je ne regrette rien. Il y a beaucoup de fierté quand je repense à mon parcours parce que je pars vraiment de loin. Ce n’était pas un truc auquel je m’attendais il y a douze ans quand j’ai signé pro. Déjà, être en Ligue 2, c’était beau. Puis la Ligue 1... Ce n’est même pas un truc dont je rêvais ou que je pouvais même espérer il y a quelques années. Bien sûr que j’aurais pu faire mieux, mais ce ne sont pas des regrets. Chaque expérience m’a permis de grandir et d’être l’homme que je suis actuellement.
Lors de ma dernière saison à Saint-Étienne, j’avais des touches aux États-Unis, mais ce n’était pas le moment. Je venais d’avoir mon deuxième enfant, ce qui aurait rendu le déplacement difficile d’un point de vue familial. À l’époque, j’ai préféré refuser.
Christophe Galtier, lui, c'est humainement et dans la communication qu'il est très à l’aise et très fort. Il m’a aussi appris, tout comme Thierry Laurey à Strasbourg, mais ceux qui m’ont le plus marqué au niveau tactique et feeling sont Gourcuff et Carteron."