Denis Bouanga s'Ă©clate aux USA oĂč il est le meilleurs buteur de la MLS. De St-Etienne, aprĂšs un barrage perdu et une descente en L2 Ă  Los Angeles et son faste, son climat et sa dĂ©mesure, Bouanga revient sur son choix dans So Foot et explique toujours rĂȘver d'Europe !

"Il y a un an et demi je traversais une pĂ©riode difficile avec l’AS Saint-Étienne et une descente en Ligue 2. Aujourd’hui, tout a complĂštement changĂ©. Et pourtant, rien n’a changĂ© dans ma vie. Bien sĂ»r que je signe plus d’autographes, je reçois un peu plus de messages sur les rĂ©seaux, quand je tourne la tĂȘte dans les stades, il y a souvent des pancartes avec le drapeau du Gabon et « Bouanga give me your jersey please ? », mais je n’ai pas bousculĂ© mes habitudes. Je suis heureux de tout ça. Qui ne serait pas content de voir 100 supporters qui t’attendent Ă  chaque sortie du stade ? Et puis Los Angeles, c’est tellement grand que tout le monde ne me reconnaĂźt pas forcĂ©ment. Il ne faut pas croire que je suis une mĂ©ga star et que, quand je marche dans les rues, je fais autant de bruit que LeBron James. J’ai une vie normale."

"Trop facile de dire que ce championnat est nul"

Denis BOUANGA of Saint Etienne during the friendly match between Saint-Etienne and Bourg-en-Bresse on July 16, 2021 in Saint-Etienne, France. (Photo by Matthieu Mirville/Icon Sport)

"Si ça me change de St-Etienne ? Yes ! Il fait tout le temps beau, chaud. Il ne pleut que trĂšs rarement. C’est un climat qui me fait penser Ă  celui du Gabon, mĂȘme si en Afrique, c’est souvent dix fois pire. Et puis si j’ai chaud, je saute dans la piscine. Je ne l’avais pas en France, alors j’en profite maintenant. Cette ville, c’est comme Paris en trois fois plus grand. Tu as plein de magasins. Mes enfants se rĂ©galent partout oĂč ils vont. Mon fils ne veut plus partir, et pourtant les premiĂšres semaines Ă©taient un peu compliquĂ©es. Notamment avec la barriĂšre de la langue. Ma fille ne va pas encore Ă  l’école, mais tout se passe bien pour elle aussi. Quand mes amis me rejoignent, ils passent aussi du bon temps dans des endroits un peu plus luxueux. Je suis trĂšs content d’habiter Ă  LA, et la vie est trĂšs belle. Et ça se ressent sur le terrain, je pense. C’est aussi cette vie qui me permet de claquer 20 buts.

C’est trop facile de dire que ce championnat est nul. Moi, je les invite Ă  venir ici pour faire un vrai constat. Beaucoup de joueurs pleins de talents sont venus ici et n’ont pas trop rĂ©ussi. Je considĂšre le niveau de la MLS entre celui de la Ligue 2 et de la Ligue 1. Mais plus les mois, semaines et jours passent, plus le niveau grimpe. L’organisation de la Coupe du monde y est pour quelque chose, l’arrivĂ©e de grands joueurs comme Messi aussi. Je laisse les gens penser ce qu’ils veulent, mais la MLS n’est plus ce championnat qui attirait les joueurs pas loin de ranger les crampons.

Je montrerai que je peux encore m’ouvrir les portes du football europĂ©en. Je suis venu ici avec beaucoup d‘objectifs, dont celui de marquer l’histoire de la MLS. J’ai la dalle, et lĂ , je suis focus sur les play-off pour que le trophĂ©e reste Ă  la maison. Je ne pense pas encore Ă  la suite, et on fera les comptes Ă  la fin. Mais oui, j’ai toujours vu cette ligue comme un tremplin."