Jacky Bonnevay, l'ancien entraîneur adjoint de Claude Puel à l'ASSE, s'est exprimé lors d'un live avec Farid Rouas sur instagram. Il a balayé de nombreux sujets, notamment sur le football actuel, mais aussi lors de son passage à l'ASSE.
Son actualité
En plus de mon rôle de chroniqueur sur Europe 1, j'ai intégré depuis peu la direction technique nationale de la FFF. Je suis donc un consultant dans la formation du BEPF (Brevet d'éducateur professionnel de football). Plus précisément, j'assiste à des entretiens pour choisir les candidats qui effectueront la formation et cela me permet d'assouvir ma passion qui est le football.
Le football d'aujourd'hui
Il est incontestable que le football a évolué. On a pu le voir cette saison via les statistiques de la précarité du métier d'entraîneur. On constate via les statistiques des choses très précises et notamment qu'un entraîneur sur 2 a été remercié cette saison en ligue 1, ligue 2 et national. En ligue 1, il y en a 10 et même trois clubs ont connu trois entraîneurs dans la saison avec Angers, Strasbourg et Montpellier. C'est de plus en plus difficile de construire dans un club sur le moyen long terme. L'entraineur n'est aussi désormais plus le principal décisionnaire comme il l'était. Il y a eu beaucoup d'évolution dans le management, il y a le côté adhésion au projet... même le vocabulaire du football a évolué et on se doit de s'y adapter.
Son passage à l'ASSE
Mon contrat me permettait de rester si je le souhaitais ou de partir avec Claude (Puel). Moi, c'était clair, je voulais partir. La situation a été réglée en cinq minutes avec Jeff Soucasse et Samuel Rustem, ils pourront vous le confirmer puisqu'ils m'ont dit qu'ils préféraient que je parte vu que j'étais venu avec Claude. Nous étions sur la même longueur d'onde. J'ai demandé aucun préjudice parce que pour moi, c'est l'ASSE qui le subissait le préjudice. On a trouvé un accord très rapide. Ça a été une déception pour nous. Nous sommes arrivés dans une situation difficile.
Nous n'avons probablement pas tout bien fait, mais il fallait sauver le club financièrement. Le plus grand exemple était Wesley Fofana. Il a fallu se séparer de lui pour que le club ne dépose pas le bilan. Pourtant, c'était plus facile avec Fofana. On s'est appauvri sportivement pour sauver le club, mais on s'est trop appauvri jusqu'à être remercié en décembre 2021 après une lourde défaite contre Rennes (0-5). Il y avait avec cette époque trop de jeunes qui n'étaient pas encadrés. C'était compliqué et je comprends la colère des supporters, mais il a fallu vendre tous les joueurs pour sauver le club. C'est sûr que quand on jouait avec Fofana et Saliba c'était nettement plus facile.