Comme chaque semaine, retrouvez un épisode qui a marqué l'histoire de l'AS Saint-Etienne. Focus sur les début de Christophe Galtier :
15 décembre 2009
Nomination de Christophe Galtier à l’ASSE
Quand l’adjoint prend son envol !
ADJOINT D’ALAIN PERRIN DEPUIS 2004
Après une carrière de joueur professionnel plutôt anonyme si ce n’est un titre de champion d’Europe avec l’équipe de France espoir et la génération Eric Cantona ou Laurent Blanc, Christophe Galtier embrasse très tôt la fonction d’entraîneur en devenant l’adjoint de Bernard Casoni qui a remplacé Roland Courbis à Marseille fin novembre 1999. Il sera d’ailleurs présent dans l’encadrement phocéen lors du célèbre ASSE-OM du 12 décembre 1999 (5-1, quadruplé d’Alex) où il a pu constater toute l’intensité de la ferveur du stade Geoffroy-Guichard !
Mais c’est en devenant l’adjoint d’Alain Perrin à partir de 2004 que sa carrière prend une direction décisive. Il le suit partout, d’Al-Aïn (Arabie Saoudite), Portsmouth (Angleterre), Sochaux à l’OL où le duo se constitue un palmarès déjà enviable (coupe de France avec Sochaux en 2007, 70 ans après son premier titre, doublé coupe-Championnat avec l’OL en 2008, le seul de son histoire).
L’ADJOINT D’ALAIN PERRIN A L’ASSE
Le 9 novembre 2008, la défaite face à Rennes à Geoffroy-Guichard (0-3), la cinquième consécutive en championnat, est celle de trop pour l’entraîneur stéphanois Laurent Roussey qui est démis de ses fonctions à cause de mauvais résultats même si l’ASSE est toujours en lice en coupe de l’UEFA avec deux victoires en deux journées. 18e et premier relégable après 13 journées avec 10 petits points et un de retard sur Le Havre, les Verts ont besoin d’un électrochoc inévitable pour s’éviter une descente aux enfers qui lui pend au nez.
Le 12 novembre 2008, après d’intenses tractations, Alain Perrin accepte de prendre la succession de Roussey et il vient accompagné de son fidèle adjoint Christophe Galtier pour relever le défi de maintenir l’ASSE en première division. La saison est stressante jusqu’au bout.
Saint-Etienne est toujours relégable à la 37e et avant-dernière journée et elle ne doit son maintien que grâce à une victoire quasi inespérée contre Valenciennes à domicile (4-0, doublé de Bafetimbi Gomis) cumulée à la défaite de Caen face à Bordeaux (0-1).
La saison suivante n’est guère plus réjouissante. La mayonnaise n’a pas pris avec un entraineur cassant et clivant qui s’est mis à dos son vestiaire. Défaits à Lille et à Paris (0-4 et 0-3), l’ASSE est encore relégable après 17 journées (18e avec 15 points) et l’avenir n’est pas enthousiasmant. Des décisions s’imposent !
CHRISTOPHE GALTIER SUCCEDE A ALAIN PERRIN
Si Saint-Etienne est à la dérive au classement, elle l’est tout autant financièrement. Les présidents-actionnaires n’ont pas les moyens de payer les indemnités de licenciement d’Alain Perrin et de recruter un nouvel entraîneur. C’est à ce moment-là qu’intervient Jean-Pierre Bernès, l’agent de Christophe Galtier, qui est aussi, cela tombe bien, celui d’Alain Perrin. Il sera plutôt conciliant avec les dirigeants en ce qui concerne l’avenir de l’entraîneur en poste à condition qu’ils acceptent de nommer à la place son adjoint qui se sent enfin prêt à endosser le rôle de numéro 1.
Pour rendre la proposition encore plus attrayante, Christophe Galtier conservera son salaire de second pendant toute la saison. Acculés, les présidents acceptent cette solution qui, il faut bien le dire, tombe du ciel, si bien entendu, le Marseillais de naissance réussit sa mission. C’est ainsi que le 15 décembre 2009, Alain Perrin est limogé, remplacé par son adjoint, Christophe Galtier.
Le premier match du nouveau coach n’est pas une sinécure. Le 19 décembre 2009, les Verts reçoivent l’OM de Didier Deschamps, 2e du championnat qui s’est donné comme objectif de remporter les deux derniers matches de l’année et cela passe par une victoire à Geoffroy-Guichard par une température sibérienne (-8°C).
La rencontre sera un résumé de ce que veut voir Christophe Galtier, c’est-à-dire une équipe combattante, qui retrouve ses valeurs et qui ne lâche rien. « Galette » a un premier objectif : que sa formation arrête de prendre des buts et elle va le lui prouver au-delà de ses espérances car elle gardera sa cage vierge même après avoir été réduite à dix dès la 7e minute avec l’expulsion d’Efstathios Tavlaridis. Ce match nul 0-0, en infériorité numérique pendant 83 minutes, prend des allures de victoire pour un entraîneur qui, il ne le sait pas encore, va marquer l’histoire de l’ASSE.
Le résumé du 1er match de Christophe Galtier sur le banc stéphanois contre l’OM le 19 décembre 2009 à Geoffroy-Guichard avec notre partenaire ASSE-Memories :
Article rédigé par Albert Pilia