Loïc Perrin est à pied d'oeuvre afin de dessiner les contours de l'équipe stéphanoise qui aura la lourde tâche la saison prochaine soit de se maintenir en L1, soit d'y remonter. Pour cela, il multiplie les pistes et les contacts. L'une d'elle le mène à un ancien Vert...

Les meilleures soupes proviennent-elles de nos plus vieilles marmites ? Pas certain quand on se retourne et que l'on regarde derrière nous. Les expériences passées nous prouvent qu'un joueur qui revient au club n'y vit pas systématiquement les heures de gloire vécues lors de son premier passage. C'est vrai pour Joshua Guilavogui revenu à l'ASSE en 2014 après en être parti en 2013 et avoir passé une année à l'Atletico Madrid. C'est également le constat qui a été fait lors du retour de Franck Tabanou qui après deux années à Swansea revenait au club en 2017 lors du mercato hivernal... Deux exemples, deux échecs.

Loïc Perrin semble travailler au retour d'un ancien Vert selon les informations de Mohamed Toubache-Ter. En effet, parti en janvier 2014 de l'ASSE pour rejoindre Naples, Faouzi Ghoulam (31 ans) serait dans les petits papiers du directeur sportif stéphanois. 

Deux ruptures des ligaments croisés au Napoli !

Faouzi Ghoulam during the UEFA Europa League match between SSC Napoli and FC Zurich on 21th February 2019
Photo : LaPresse / Icon Sport

En Italie, Faouzi Ghoulam a vécu des fortunes diverses. Victime d'une rupture des ligaments croisés du genou droit en 2017 lors d'un match de Ligue des champions contre Manchester City, le latéral gauche se blesse à nouveau et doit subir une deuxième opération au genou. C'est en décembre 2018 qu'il retrouvera les terrains. Et puis trois ans plus tard, le voilà de nouveau touché par la malchance. C'est le genou gauche qui lâche cette fois-ci en mars 2021 lors d'une rencontre face à Bologne. Son club annonce que l'opération s'est parfaitement déroulée. Il fera son retour dans le groupe napolitain en , après sept mois d'absence. 

Ne nous y trompons pas, le Faouzi Ghoulam arrivé en 2014 à Naples n'est plus le même que celui qui intéresse les Verts en 2022. Loïc Perrin semble vouloir s'appuyer sur un latéral qui a fait ses preuves au très haut niveau et qui connaît bien leclub. La question en suspend reste de savoir dans quelles dispositions se trouve l'international algérien. S'il a joué 136 matches de 2014 à 2017 avec le Napoli, il n'en cumule que 79 depuis avec un club qui ne l'aura jamais lâché. 

La question se pose alors de savoir si, malgré un parcours remarquable, l'ancien stéphanois représente un joueur capable d'apporter une plus-value à cette équipe stéphanoise qui affiche l'une des plus faibles défense de Ligue 1. A ce jour, Faouzi Ghoulam est-il une solution plus rassurante que gabriel Silva ou Miguel Trauco ? La question mérite d'être posée. Pour le premier cité, nous serions tenté de répondre par l'affirmative. Quant au second, s'il ne rassure pas défensivement, il parvient à l'occasion à tirer son épingle du jeu offensivement. Faouzi Ghoulam peut-il faire mieux ? Malgré ses déboires physiques, il constitue unesolution rassurante sur le flanc gauche. Ainsi, Loïc Perrin qui semble faire jouer sa proximité avec le joueur, a peut-être flairé le bon coup. Par ailleurs, si comme l'affirme Mohamed Toubache-Ter, l'OM est sur le coup, c'est que le joueur doit toujours représenter une valeur sportive intéressante pour un club de l'élite.

Ghoulam pourrait revenir dans un club qu'il a traîné en justice

Une chose est certaine, l'arrivée de Faouzi Ghoulam à l'ASSE serait un retour apprécié chez les supporters. Le retour d'un enfant du pays qui a grandi à Montreynaud et intégré l'ASSE en 2009 à l'âge de 9 ans. Son arrivée pourrait également se conclure sans débourser le moindre euro puisque le Napoli ne prolongera pas l'ancien stéphanois qui verra donc son contrat prendre fin en juin prochain. 

Faouzi Ghoulam reviendra-t-il dans son club formateur ? Cela semble possible. Il faudra néanmoins qu'il efface un facheux épisode. En 2017, lui et Kurt Zouma avaient attaqué l'ASSE et réclamaient 2.8 millions après une action devant le conseil des prud'hommes afin de requalifier leur contrat avec l'ASSE de CDD à CDI, estimant qu’il y avait eu une «rupture abusive» de leurs contrats de travail début 2014. A cette époque, l'instance avait estimé que leur demande était « mal fondée ou prescrite ». Elle les a condamné à verser chacun 3.000 euros à la société ASSE Loire pour «procédure abusive et dilatoire».

Les histoires d'amour finissent mal en général chantaient les Rita Mitsouko... Mais peuvent-elles renaître de leur cendre pour le meilleur...?