Dans la space-émission de Jérémy Berrié qui a eu lieu ce mercredi soir, Fabien Lemoine a été interrogé sur les circonstances particulières de son arrivée à l'ASSE et est revenu sur son passage à Sainté dans sa globalité.
Une approche de dernière minute par l'ASSE en 2011
« Non je n’ai jamais eu d’offre ou d’approche de Bordeaux durant ma carrière. Je ne suis pas bankable moi. J'ai fait 4 ans et demi à Rennes, 6 ans à Sainté, 5 ans à Lorient. Quand je m'assois quelque part, j'aime bien… Je pose mes valises et voilà. »
« En fait, quand je quitte Rennes c'est un peu bizarre parce que la saison d'avant j'ai mon accident. Donc voilà, il y a beaucoup de clubs qui pensaient clairement que je n’allais pas revenir au haut niveau. Donc Sainté, eux ont pris le risque, parce qu'ils étaient aussi dans une philosophie un peu de tout changer. Sur l’année 2011 il y a 13 départs, 11 arrivées. C’est quand l’épopée Matuidi, Payet part, tous. On a 11 arrivées, je fais partie de ce projet-là. Je ne suis pas forcément le joueur que Sainté recherche forcément au départ mais j’ai cette opportunité-là, alors que je dois signer à Évian à la base. Parce que j’avais quand même fait ma visite médicale à Évian avant de signer à Sainté. »
« Je devais signer à Évian, j'avais fait ma visite médicale, je devais signer le lendemain matin. Pendant le dîner avec les dirigeants d’Evian, mon portable n'arrêtait pas de vibrer, quand tu es à table avec des gens je n'allais pas répondre. Et je ne savais pas qui m’appelait. Donc arrivé à l'hôtel je réponds et puis en effet c’était les dirigeants de Sainté qui m'appellent en me disant : « jamais on aurait pensé que tu serais parti de Rennes ». À l’époque c'était Christophe Galtier et Steph’ Tessier. Et ils venaient de jouer Bordeaux le dimanche soir. Ils étaient en train de faire la transition entre Bordeaux et l'aéroport de Sainté à Andrézieux. Donc arrivés à Andrézieux, les discussions ont commencé à 00h/1h du matin ou quelque chose comme ça. Et puis bah voilà à 6h du matin on s'est mis d'accord quoi. »
« Et je n'étais pas loin j'étais à Évian donc le lendemain matin je suis venu à Sainté. Il fallait quand même prévenir les dirigeants d'Évian que malheureusement… Je ne vais pas dire heureusement pour moi mais en vrai le projet était différent parce que Sainté il me transférait, je signais 4 ans à Sainté alors que à Évian c'était juste un prêt. Et puis pour moi santé, c'était un peu particulier. Je suis porté santé depuis tout jeune, moi c’était mon club de coeur en France, Geoffroy-Guichard ça me faisait rêver quoi. Donc ce n'était pas du tout la même configuration quoi. Au début, Evian a eu du mal à comprendre, mais après quand je leur expliquer les conditions du projet… À un moment donné tu ne peux pas comparer un club comme Sainté, sans manquer de respect, à un club comme Évian. Je pense que 99 % des gens auraient fait comme moi. »
Lemoine loue le management de Galtier centré sur l'humain
« Donc je suis parti, je suis arrivé à Sainté, et c'était parti. C'est vrai que voilà, il y a eu beaucoup beaucoup d'arrivées. Le club a vraiment façonné un groupe avec des hommes de dingue. Après il y avait forcément la qualité des joueurs mais il y avait cette réflexion aussi sur les relations humaines et sur l'homme. On avait vraiment une équipe de combattants. Parce que sur le papier on n’était pas la meilleure équipe, mais je pense qu'on a rendu fier beaucoup de Stéphanois. En tout cas nous à l'intérieur même de la ville, on était bien, on n’avait pas peur de se promener, on était en confiance. Parce qu'on avait les résultats, et parce qu'on avait l'impression de donner l'image de ce qu’attendaient les gens là-bas quoi. »
« Humainement… Et puis quand tu joues la coupe d’Europe, tu as l’impression d’être tout le temps ensemble, de vivre tout le temps ensemble. Mais on ne se lassait vraiment pas de se voir. Parce que même, on jouait le jeudi soir, on a fait l’Ukraine Dnipro tout ça… Le vendredi on rentrait dans la nuit, on arrivait à 4/5 heure le matin, on avait entraînement en fin de matinée. Le vendredi soir on était chez les uns chez les autres, on était 7/8 joueurs, les femmes, les enfants. On mangeait, on prenait l'apéro,. Et le dimanche bam on remettait ça et on était là. C’était vraiment très très intensif. »
« On a eu quand même des futures stars : Joshua (Guilavogui), Aubame, Kurt, Faouzi, Brandao… Personne n’avait un comportement de star. Même si on n’avait pas forcément la même vision de la vie, mais on avait vraiment une ambiance de vestiaire… Brandao qui jouait au cartes, au Taro avec nous… Il kiffait, mais il était nul donc il donnait beaucoup d’argent mais ça ne le dérangeait pas. Alonso aussi. C’était la folie. Et puis le coach aussi derrière ça il manageait, il jouait aux cartes avec nous le matin. Les joueurs entre nous on a réussi à créer quelque chose, et le staff derrière, Blach à l’époque c’était un peu le grand-père. La mayonnaise après, et forcément après tu as les résultats, les supporters, le stade, tu te sens puissant quoi. »
Émission AU TOP spéciale Bordeaux-Sainté avec @Margot_Dumont@FabienLemoine18@Scipionista@lagreenitude@FABULOUSFAB33
et @Alban__L !Bonne écoute les copains, le choc c'est ce week-end ! 🔵⚪🟢🟢https://t.co/Ex0kZvlw8y
— Jérémy Berrié (@JeremyBerrie) March 1, 2023