Guy Briet n'est pas véritablement connu par les moins de 50 ans. Pourtant, celui qui était surnommé "le Chef" par ses jeunes disciples de la formation stéphanoise, a tenu un rôle primordial au sein de l'ASSE. Formateur hors pair, il a permis au club de ne pas sombrer après l'affaire de la caisse noire. Il nous a quittés hier et a rejoint les étoiles Vertes... Nous présentons toutes nos condoléances à sa famille ainsi qu'à ses proches.

Le communiqué de l'ASSE

C’est avec peine que l’AS Saint-Étienne a appris, aujourd’hui lundi, la disparition de Guy Briet. Auteur d’un parcours atypique, « le Chef » comme le surnommaient affectueusement et respectueusement les jeunes Stéphanois en formation qu’il a eus sous sa coupe à partir de 1977, laisse le souvenir d’un homme rigoureux et d’un grand communiquant. Animé par le dépassement de soi, l’amour du travail bien fait et l’esprit d’équipe ce grand passionné de football était à l'écoute des jeunes joueurs en formation pour lesquels il fut un confident et, parfois, un père de substitution.

Né en 1936, le Bourguignon est professeur de sport au sein des écoles de gendarmerie durant 7 ans avant de prendre la direction des joueurs du Bataillon militaire de Jonville-le-Pont. En Val-de-Marne, de 1970 à 1976, Guy Briet voit notamment passer sous ses ordres Michel Platini, Maxime Bossis, Dominique Rocheteau et toute une génération dorée de joueurs soumis au service militaire obligatoire.

En 1977, il devient le Responsable du Centre de formation de l’AS Saint-Étienne et dirige l’équipe réserve stéphanoise qui évolue alors en Division 3. Dès sa première année, avec des jeunes promis à un grand avenir tels que Jean Castaneda, Éric Bellus, Laurent Roussey, Patrice Lestage, Patrice Garande ou Jean-Louis Zanon, il joue les premiers rôles. Mieux, en 1980, il sera sacré Champion de France amateur de D3 avec Laurent Paganelli et Thierry Oleksiak.

En parallèle, il devient l’adjoint de Robert Herbin avant de se voir confier les commandes de l’équipe professionnelle, en janvier 1983, après le licenciement de Roby. Avec Johnny Rep, Gérard Janvion, Patrice Battiston et Bernard Genghini encadrant plusieurs jeunes Stéphanois, il parvient à éviter la relégation aux Verts lors de la période troublée suivant l’affaire de la caisse noire.

Il quittera le Forez en 1983 en ayant marqué de son empreinte la riche histoire de l’AS Saint-Étienne pour le club de Tours qu’il fera accéder la saison suivante à la Division 1.

L’ASSE s’associe à l’immense peine de son épouse, ses deux filles ainsi que ses proches et leur présente ses plus sincères condoléances.