Dans l'épisode de "Une nuit avec" qui lui est consacré, Paul Bernardoni est revenu sur son passage en Vert en 2022. Le portier angevin a confié à Florian Gautier sa frustration et la difficulté de tourner la page après la relégation de l'ASSE. Pour autant, il n'est pas question pour lui d'accepter d'endosser toutes les responsabilités de cette descente du club.
"Je suis arrivé dans un club qui avait 10 pts de retard, et on a arraché un barrage"
Tout d'abord, Paul Bernardoni a voulu répondre à la rumeur selon laquelle une grande majorité des clubs où il est passé, a été réléguée avec lui dans les cages : « Dans tous les clubs où je suis passé, ça s’est quand même souvent très bien passé… Et voilà, c’est sûr que l’année dernière je suis descendu avec Saint-Étienne mais comme je disais moi je suis arrivé dans un groupe et dans un club qui avaient 12 points à la trêve et 10 points de retard sur tout le monde. 3 mois après on était 16èmes et on avait rattrapé tous les points, et on arrivait jusqu’au bout. On a réussi à arracher nos barrages contre Nantes au dernier match… »
« Après c’est vrai que j’ai fait des clubs qui ont joué le maintien, ça c’est factuel. Mais par contre sur les autres clubs qui sont descendus, je n’y étais pas, j’y ai juste joué pendant un temps mais pas à ce moment-là. »
"Pendant les 3 mois qui ont suivi la relégation, j'y pensais tous les jours"
Son pire souvenir dans sa carrière : « À Saint-Etienne le dernier match contre Auxerre qu’on perd aux penalties aux barrages. C’est la plus grande frustration de ma carrière. Ça m’a vraiment fait mal parce qu’on a rêvé, on ne va pas se mentir. Quand tu arrives avec 12 points, que tu as 10 points de retard sur tout le monde, et qu’en 4 ou 5 mois tu es en train de créer l’exploit, tu arrives à être barragiste au dernier match contre Nantes où c’est un match tellement dur et tu y arrives… Et tu perds aux penalties, je crois que c’est le pire scénario qui puisse exister au monde. Ça m’a vraiment énormément affecté. Pas que moi évidement, tous les supporters. Moi je vais pas vous mentir que les 3 mois qui ont suivi, j’y ai pensé tous les jours, quand je baladais le chien, tous les jours, tous les jours, et à un moment je me suis dit qu’il fallait je sorte de ça parce que ça allait me miner. »