L'ASSE est en vente depuis de nombreuses années. Néanmoins, les repreneurs ne se bousculent pas au portillon. La faute à des vendeurs qui se voulaient gourmands. Une nouvelle péripétie vient d'avoir lieu à en croire les informations de l'Equipe.
Un énième épisode dans la sage "Vente" de l'ASSE !
Le vente de l'ASSE est un tel serpent de mer qu'il s'apparente aujourd'hui à un anaconda. La série pourrait néanmoins connaître un nouvel et utilme épisode ces prochaines semaines à en croire Bernard Lions, qui publie ce mercredi soir un nouvel article sur le sujet.
Alors que les Verts sont à la lutte pour atteindre l'objectif fixé il y a plus d'un an, remonter en L1 à la fin de la saison 23/24, la vente de l'ASSE fait à nouveau parler d'elle. Comme tous les deux mois depuis 2018. Mais les choses semblent néanmoins s'accélerer ces dernières semaines.
Deux projets en concurrence ?
Le 2 novembre dernier, le site EVECT publiait déjà un article faisant part de deux projets en concurrence pour le rachat de l'ASSE :
- Un pool 100% français d'investisseurs qui a formulé une offre dès décembre 2022. Offre acceptée par les deux actionnaires à l'époque pour une vente dès Janvier 2023, mais le processus a été freiné par un des deux actionnaires via KPMG. D'après EVECT toujours, il ne manquait plus que le closing pour boucler l'affaire il y a plus de 10 jours. Le site parle d'une offre globale de 80 millions d'euros qui comprendraient les parts des actionnaires actuels, un budget mercato et un budget pour éponger certains évènements antérieurs.
- Un autre projet promu par Bernard Caïazzo, et porté par des américains.
Dans ce nouvel article de l'Équipe axé uniquement sur la vente on y apprend de nombreuses choses.
Quel prix de vente pour l'ASSE ?
Dans son papier, Bernard Lions rappelent certaines choses élémentaires : la valeur de l'ASSE n'est plus la même aujourd'hui qu'il y a 4 ans lorsque le processus de vente a été enclenché pour la première fois. À l'époque, Caïazzo esperait 100M pour l'ASSE. Aujourd'hui, "La valeur réelle de l'ASSE, en L2, se situerait entre 10 et 15 M€. À cette somme, le repreneur devra ajouter entre 30 et 40 M€ pour parer au déficit de fonctionnement et garder une équipe compétitive. Un bonus en faveur des vendeurs devrait également être inclus, en cas de remontée en L1. […]"
Une course contre la montre pour la vente ?
La vente de l'ASSE traîne en longueur depuis des années à l'ASSE pour différentes raisons : multiples changements d'avis des actionnaires, négociations interrompues, projets refusés, manque de propositions. Mais surtout, les actionnaires n'étaient jusqu'alors pas obligé de vendre car le club arrivait à combler son déficit annuel de 20M d'euros environ grâce aux actifs joueurs du club. Or, le club n'en possède quasiment plus, Bernard Caïazzo refuserait de réinjecter de l'argent dans le club tandis que Roland Romeyer n'en aurait plus la capacité. Dès lors, une solution s'impose : vendre bel et bien le club. Et avant la fin de la saison actuelle de Ligue 2.
"Les copropriétaires souhaitent boucler la vente pour l'ouverture du mercato d'hiver, le 1er janvier. […] Romeyer dispose d'une date butoir un peu plus éloignée. L'État vient de lui rétrocéder pour 2,2 M€ les parts sociales d'Adao Carvalho […] Après avoir versé 1,25 M€, Romeyer doit encore payer 950 000 €, avant le 30 juin 2024. Vendre le club d'ici-là lui permettrait de ne pas débourser cet argent"
Un projet favorisé par rapport à un autre ?
Enfin, Bernard Lions donne davantage de détails sur les projets en concurrence à l'heure actuelle. Le journaliste de l'équipe confirme l'existence de deux dossiers principaux.
- Le projet "Panthère Noire" porté par Paulo Tavares (agent portugais qui a tenté d'acheter plusieurs clubs dont Valenciennes) qui a voulu missionner un homme marseillais pour constituer un pool d'investisseurs et industriels français de la région en leur "demandant un ticket d'entrée de 500.000 euros". Le projet ne convaincrait visiblement pas Roland Romeyer à en croire l'Équipe.
- Un repreneur étranger trouvé par KPMG "semble plus crédible". Un projet qui plairait d'avantage à Roland Romeyer malgré que ça soit un projet orienté sur une multipropriété de clubs. Le projet américain évoqué par EVECT le 2 novembre dernier ?
Quoiqu'il en soit, l'équipe rappelle que KPMG dispose d'un mandat sur la vente de l'ASSE jusqu'au 31 décembre prochain. Le temps presse pour le cabinet d'audit et de conseil, comme pour les deux actionnaires. Et ce dans l'intérêt du club avant toute chose. Les prochaines semaines pourraient donc être déterminantes, bien qu'il faille toujours prendre les informations sur ce dossier avec recul et des pincettes.