Fraichement arrivé du Morbihan dans les derniers instants du mercato, Thomas Monconduit a apporté a peu près tout ce que l’on reprochait à l’entrejeu stéphanois en début de saison. Du sérieux, de la régularité et de l’efficacité. Sans frioritures, le joueur formé à Auxerre s’impose comme un métronome. Retour sur une semaine prolifique, et une adaptation éclair du nouveau numéro sept des verts.
Une nécessité comblée par son profil polyvalent
Snobé par le nouveau coach Régis le Bris en terre Morbihannaise, Thomas Monconduit se devait de trouver un nouveau défi après une saison assez réussie personnellement. C’est ainsi que le natif de Drancy a posé ses valises dans la Loire.
Alors que l’entrejeu stéphanois chancelait et ce, notamment face à Quevilly-Rouen, Laurent Batlles se devait de trouver un métronome expérimenté. Dans l’idée, un joueur qui assure cet équilibre inhérent au plan de jeu, du coach des verts.
Par conséquent, après 24 minutes inaugurales à Pau, il a ensuite intégré le onze et c’est soit Lobry, Mouton ou Bouchouari qui l’accompagnent. Les autres jouent un jeu de rotation, lui s’est imposé jusqu’à ne plus quitter l’équipe titulaire.
Un match de patron à l’image de son début de saison :
Véritable homme de base de Laurent Batlles qui n’a pas attendu pour le titulariser, Thomas Monconduit a encore livré une très bonne performance ce weekend face à Grenoble. C’est lui qui, après une passe décisive bien sentie à destination d’Ibrahima Wadji face à Bordeaux, s’est chargé de téléguider un magnifique coup franc sur la tête du capitaine Anthony Briançon pour donner l’avantage aux Verts.
Plus encore, il a touché 96 ballons, maitre de l’entrejeu sur le terrain, a récupéré 6 fois la balle dans des pieds grenoblois et a gagné les deux-tiers de ses duels. En bref, un match XXL pour le Français de 31 ans qui s’est imposé comme l’homme fort de l’entrejeu stéphanois.
Il récolte la meilleure note sur la plupart des organismes recensant les statistiques du match. Sa complémentarité avec Chambost et Lobry, son pied soyeux sur phase arrêtée seront des arguments tangibles pour permettre aux Verts d’enfin lancer leur saison.
Une intégration éclaire jusqu’à devenir le noyau central de l’équipe
Hormis J-P Krasso, il est le seul à surnager en ce début de saison. Au-delà de son apport statistique ( 2 passes décisives), il demeure être un maillon fiable de l’équipe quand ses coéquipiers sont majoritairement des maillons faibles. Une différence de taille.
C’est un profil différent du Thomas Monconduit de Lorient, plutôt relayeur et présent dans le tiers offensif du FC Lorient. Dorénavant son rôle se rapproche plus de celui de Laurent Abergel, son ancien coéquipier lorientais.
Même si l’efficacité de son pressing n’était pas superbe, il faut noter cependant que lors de la saison précédente, selon FBref il faisait partie des 26% en Europe qui produisait le plus grande nombre de pressions dans la zone médiane du terrain. Une donnée importante à soulever car nous connaissons le désir de Laurent Batlles de fournir un pressing intense après la perte de balle.
Malgré un bilan comptable bien maigre, l’AS Saint Etienne commence à se structurer avec une équipe titulaire qui gagne en automatismes. Plus encore, grâce à des cadres comme Briançon, Monconduit et Krasso, Batlles s’est créé une colonne vertébrale censée mener les Verts au plus haut de leurs ambitions.
Article rédigé par Lino Viale !