Jean-Philippe Krasso réalise une belle saison dans le marasme stéphanois. Revenu pleine bourre de son prêt à Ajaccio, le buteur stéphanois s'est présenté en conférence de presse. Il a répondu aux questions des journalistes.

Jean-Philippe Krasso : « Dans cette situation où on est dans le dur, tout le monde doit faire plus, forcer un peu sa nature par  moment. Donc que ça soit sur et en dehors du terrain, on essaye de mettre tous les ingrédients possibles pour préparer au mieux le match et faire le meilleur match. Donc je pense que tout le monde a essayé de faire un peu plus. Moi par exemple dans le rôle d’ancien, j’ai essayé de faire un peu plus en dehors du terrain. »

Le fait d’avoir le brassard ? «  Non pas forcément parce que j’avais prévu de le faire avec ou sans le brassard. Je trouve que c’était important de faire plus, que chacun fasse plus. Il n’y a pas eu que moi. On espère que ça va continuer comme ça. »

« En général moi je parle, mais j’ai pas l’habitude de parler devant tout le monde, ça n’est pas trop mon truc. J’aime bien parler à une ou deux personnes comme ça on se donne des conseils par moment. Mais prendre la parole devant tout le monde ça n’est pas trop mon truc. Je me force si c’est nécessaire, si ça sert au groupe. J’ai pris la parole à un moment donné, est-ce que ça a servi, je ne sais pas mais j’estimais qu’il fallait que je parle à ce moment-là. C’était avant le match d’Annecy. »

"Des matchs cruciaux, des matchs à 6 points."

Sur les 3 matchs contre des adversaires directs qui arrivent : « Il faut les préparer les uns après les autres. Là on est concentré à 100% sur Dijon. C’est comme des finales. Préparer au mieux le match, tout donner sur 97/100 minutes et après on fera les comptes plus tard. Donc tout donner et tout faire pour remporter la victoire. Parce que c’est des matchs cruciaux, des matchs à 6 points. »

« Il faut au moins mettre la même intensité que face à Annecy. Ca envoie un message à l’adversaire, ça nous met dedans nous aussi. Quand on voit son coéquipier taper un sprint pour presser un mec alors qu’il n’est pas sûr de la récupérer, ça motive. Si on se tire tous comme ça vers l’avant, nous même ça nous met directement dans le match. Ca peut peut-être parfois éviter les buts qu’on prend au début de match et en début de 2ème mi-temps. »

Sur le changement de système face à Annecy : « Ce système on l’avait déjà joué en début de saison. Après les recrues qui sont arrivées n’avaient pas encore jouées dans ce système. Ça a bien été expliqué avant le match. Chacun je pense a compris son rôle et avait connaissance de ce qu’il devait faire défensivement et offensivement. Chaque poste était clair, il y avait juste à mettre l’agressivité et essayer de faire le mieux offensivement pour aller chercher des buts. »

"Essayer de terminer meilleur buteur et meilleur passeur"

Sur la période sans marquer dans le jeu avant Annecy : « Je ne faisais pas un focus là-dessus, je n’étais pas obnubilé par ça. Bien sûr que ça fait beaucoup de bien de marquer et dans le jeu. Mais moi je suis concentré sur l’objectif collectif, au final c’est super parce qu’on a réussi à avoir la victoire. C’est ça qui importe. »

Sur des objectifs de statistiques personnelles : « Non pas forcément mais vu que je suis dans les deux classements (buteurs et passeurs), il faut essayer de viser le plus haut possible. Donc essayer de terminer meilleur buteur et meilleur passeur pourquoi pas. Mais c’est d’abord le collectif. »

L’importance des supporters : « Ils jouent leur rôle là-dedans et on les en remercie. Nous ça nous pousse à certains moments où est moins bien. Ca arrive dans un match. Quand ils chantent, ils donnent de la voix, ça veut dire qu’on n’est pas seuls, on se sent poussé. »

Joueur qui vend le plus de maillots au club : « Ça fait plaisir, ça fait plaisir. Moi je suis quelqu’un de simple, j’aime bien les gens. Quand je vois les enfants surtout ça fait plaisir. Ils me disent des petits mots gentils, j’ai eu un petit cadeau ce matin. C’est que du bonheur, donc moi j’essaye de donner le maximum de temps, d’attention quand il y a des moments où c’est ouvert au public. Franchement ça fait super plaisir. »

Krasso évoque la naissance de son fils et l'impact

Sur sa célébration qui évolue depuis le début de saison : « Contre Nimes (aout), il (son fils) était dans le ventre et maintenant il est sorti, donc il faut le bercer pour qu’il dorme. Je l’ai un peu bercé. C’est la première fois qu’il venait à Geoffroy-Guichard, donc lui offrir un but comme ça en direct, c’était super. En plus, on m’a dit qu’il s’est réveillé au moment du but. Après il s’est rendormi, je pense que le reste ne l’intéressait pas trop (rires). »

Le fait d’être père, changement de vision du travail ? « Un peu quand même. Ça fait plus de personnes à représenter. C’est autre chose qu’un papa, qu’une maman, qu’un frère, c’est comme si c’était moi mais en plus petit. C’est essayer de le rendre fier au maximum. Même si là pour l’instant il ne peut pas trop comprendre les choses. Mais on lui montrera les vidéos plus tard et tout. »