Sada Thioub, prĂȘtĂ© lors du mercato d'hiver Ă  l'ASSE, a expliquĂ© son bon dĂ©but de saison du cĂŽtĂ© d'Angers dans une interview parue dans Ouest-France . Un entretien dans lequel il admet qu'il Ă©tait hors de forme l'an passĂ© Ă  l'ASSE... Un aveu qui pose tout de mĂȘme question Ă  bien des Ă©gards...

"En arrivant Ă  Saint-Etienne en janvier dernier, je me suis vite rendu compte que je n’étais pas au point physiquement. Donc je savais que cette reprise Ă©tait importante, il fallait que je m’y mette Ă  fond pour ĂȘtre prĂȘt comme tout le monde, plutĂŽt que d’avoir du retard. Car aprĂšs, c’est dur de rattraper le bon wagon. Cet Ă©tĂ©, je voulais ĂȘtre dans le mĂȘme wagon que tout le monde. Si Ă  la reprise de l’entraĂźnement, on m'avait dit que j'aurais 130 minutes de jeu aprĂšs deux matches de L1, franchement, je ne pense pas que j'y aurais cru.

Le coach Baticle m'a pourtant un peu tirĂ© les oreilles Ă  la reprise, c’est vrai que je suis revenu avec quelques kilos en trop. Le staff et les prĂ©parateurs physiques m’ont bien aidĂ© Ă  les perdre. On a mis un protocole en place ensemble et je suis trĂšs content du rĂ©sultat car j’ai perdu plus que prĂ©vu. Je savais que j’étais revenu un peu lourd, mais je ne savais pas combien. Pourtant, j’avais fait attention pendant les vacances. J’essayais de me gĂ©rer, mais parfois c’est un peu dur. Quand je coupe tout, j’ai tendance Ă  prendre vite.

La saison derniĂšre, je faisais le minimum : je m’entraĂźnais et je rentrais chez moi. Aujourd’hui, je suis conscient que ce que je faisais, ce n’était pas assez. Physiquement, je n’étais pas prĂȘt Ă  tenir, mĂȘme un bout de match. Et moi, si je ne suis pas prĂȘt physiquement, c’est mort. Je ne suis pas Messi ou Neymar, qui peuvent s’en sortir par d’autres qualitĂ©s. Pour montrer mes qualitĂ©s, il faut que je sois au top.

"AprĂšs les matches, parfois, je me sentais trĂšs fatiguĂ©, j’avais limite du mal Ă  marcher"

09 Sada THIOUB (asse) - 09 Nicolas DE PREVILLE (fcm) during the Ligue 1 Uber Eats match between Saint-Etienne and Metz at Stade Geoffroy-Guichard on March 6, 2022 in Saint-Etienne, France. (Photo by Alexandre/Dimou/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

Le dĂ©clic est intervenu au dĂ©but de mon prĂȘt Ă  Saint-Etienne, quand j’ai commencĂ© Ă  jouer piston, un poste oĂč il faut du coffre. AprĂšs les matches, parfois, je me sentais trĂšs fatiguĂ©, j’avais limite du mal Ă  marcher. Et ça m’a permis d’ouvrir les yeux : physiquement, je n’étais pas au point. Du coup, je me suis bien remis en question pendant les vacances. À la reprise, je me suis mis dans la tĂȘte qu’il fallait que je bosse Ă  fond, pour ĂȘtre prĂȘt et affĂ»tĂ©.

DĂ©sormais je bosse plus, et je fais de la rĂ©cupĂ©ration Ă  cĂŽtĂ©. Avant les soins, la rĂ©cupĂ©ration, je n’en faisais pas assez. Depuis cet Ă©tĂ©, comme je me dĂ©pense plus, je m’y suis mis. Chez moi, j’ai une machine qui m’aide Ă  rĂ©cupĂ©rer. C’est du bonus. Franchement, je suis trĂšs bien. Peut-ĂȘtre pas encore Ă  100 % mais pas loin. Et de toute façon, je vais essayer de repousser mes limites. Si j’arrive Ă  100 %, j’irai chercher encore plus haut.

Saint-Etienne, c’était une bonne expĂ©rience mĂȘme si ça s'est terminĂ© par une descente. J'ai jouĂ© 18 matches chez les Verts et j'ai dĂ©couvert un nouveau poste, piston droit. Du coup aujourd'hui je m'estime plus complet. J’ai vraiment progressĂ© sur le plan dĂ©fensif, qui demande beaucoup de concentration. À ce poste-lĂ , ce sont les dĂ©tails qui comptent. Donc maintenant, sur le repli dĂ©fensif, je sais quelles sont les erreurs que je ne dois pas faire."