28 mars 2024
Peuple-Vert.fr – Foot – ASSE – Actualité Live
ASSE - Actualités

💥 Vente ASSE : Les embûches pour vendre le club sont nombreuses !

Roland ROMEYER / Bernard CAIAZZO - 17.03.2013 - Saint Etienne / PSG - 29eme journee de Ligue 1

 

La vente. Encore et toujours la vente. Nous pourrons rapidement nous tourner davantage vers le volet sportif avec un championnat qui débutera pile dans un mois. En attendant, la vente anime l'actualité. Le Monde publie aujourd'hui un article très précis où sont dévoilés diverses informations.... sensible

Olivier Markarian a mandaté Fiducial pour disposer des éléments permettant de déposer une offre pour le rachat de l'ASSE. Extraits.

"Le 1er octobre 2021, Markarian mandate le groupe Financial, un cabinet d’expertise comptable, afin d’analyser les risques liés à une éventuelle reprise de l’ASSE. Les experts-comptables pénètrent dans la data room… et ils tombent de haut."

Des informations refusées dans la Dataroom

"Des informations capitales leur sont refusées par KPMG, qui n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde. Dès le préambule de leur rapport, remis début novembre 2021, les auditeurs avertissent : « Il est important de rappeler que notre mission s’est heurtée à diverses difficultés, à savoir :

  • Accès à la data room tardif.
  • Clôture de la data room au 1er novembre 2021.
  • Les informations stratégiques n’ont pas été communiquées, telles que les contrats de joueurs, sans lesquels il était strictement impossible de pouvoir valoriser de manière juste le prix de transaction de rachat du club de l’ASSE. » Ennuyeux, en effet, quand on sait que la masse salariale peut représenter les deux tiers des charges d’un club !"

 

Des joueurs surévalués

"A la lecture du rapport, on découvre toutefois certains chiffres très instructifs. On y apprend, par exemple, que la cession de joueurs a dégagé une plus-value nette de 45,4 millions d’euros sur l’exercice 2020-2021.

S’agissant de la valorisation des joueurs, les experts pointent, par ailleurs, une « surévaluation de l’ordre de 13 millions d’euros ». L’audit s’attarde, en outre, sur les risques liés aux contentieux en cours. Ainsi, au sujet du gardien de but Stéphane Ruffier, évincé en janvier 2021, le document observe que l’ASSE « a provisionné 2 millions d’euros quand l’ex-portier réclame près de 5 millions d’euros »".

 

L'échec Claude Puel coûte cher

"Quant au licenciement à venir de Claude Puel, les experts notent que « compte tenu de sa rémunération (250 000 euros brut mensuels) ainsi que la durée de son contrat », prévu pour prendre fin le 30 juin 2022, auquel il faut ajouter le licenciement de son adjoint ainsi qu’une « provision sur litiges », c’est une somme de 4 millions d’euros qu’il faudrait mettre de côté. Sans oublier de prévoir 1 million d’euros pour le recrutement d’un nouvel entraîneur. Au total, d’après le rapport, il y a là un « risque évalué à 10 millions d’euros ".

 

Ghislain Printant aussi

"Citons encore le contentieux avec Ghislain Printant, prédécesseur de Puel sur le banc, où il est resté seulement dix matchs (juin-octobre 2019). Surnommé « Louis de Funès » par un vestiaire qui ne l’a jamais pris au sérieux, Printant a été licencié pour faute grave en novembre 2019. S’il a rapporté huit petits points au club, il lui a, en revanche, coûté très cher. A en croire l’étude de Financial, une transaction a abouti, le 29 juin 2021, à une indemnisation de plus de 1,1 million d’euros. Si 50 % ont été versés le 5 juillet suivant, la moitié restante, soit 572 000 euros, doit encore être réglée, le 5 juillet 2022."

 

Des commissions aux agents qui posent questions

"Quant aux commissions concédées aux agents, Financial est très clair : « Nous n’avons pas pu obtenir le détail des contrats d’agents sur les principaux joueurs de l’ASSE. Il s’agit d’un point majeur (5,7 millions d’euros sur la saison 2019-2020, 2,3 millions d’euros en 2018-2019), représentant en moyenne 10 % du coût de la transaction. » La remarque vaut également pour les ventes de joueurs : « Le cabinet KPMG ne nous a pas communiqué d’informations… Il nous est donc impossible d’évaluer avec certitude les recettes attendues sur mutations de joueurs. »

Au terme de son rapport, le cabinet d’audit mandaté par Markarian égrène la liste – impressionnante – des données restées inaccessibles : les fichiers comptables informatisés d’ASSE Groupe, la holding qui chapeaute le club, les plaquettes des comptes détaillés et la liasse fiscale au 30 juin 2021, les procès-verbaux des réunions du conseil de surveillance tenues sur l’année 2021, le contrat du président exécutif Jean-François Soucasse, les contrats des agents lors des transferts, le montant total des commissions dues à ces derniers, l’identité des joueurs dont la cession est budgétée pour la saison 2021-2022 à 19,5 millions d’euros…"

 

Olivier Markarian alerte et voit son offre rejetée

"Alerté dès les premiers jours des difficultés rencontrées par Financial, Olivier Markarian envoie un mail cinglant à Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, le 8 octobre 2021 : « Il est inconcevable de se positionner pour l’achat d’un club basé sur des chiffres vieux de seize mois. (…) La rétention d’information que vous opérez, l’impossibilité de communiquer et la perte de temps qui en résulte de manière générale dans ce processus est une aberration et le sera pour n’importe quel repreneur. Nous sommes prêts aujourd’hui à réallouer 40 M €. (…) Il s’agit ici d’une proposition à prendre ou à laisser pour une reprise immédiate de 100 % des parts et du contrôle des sociétés du périmètre. Nous nous engageons ensuite à investir les montants nécessaires pour donner au club les moyens de ses ambitions. »

L’alerte de Markarian reste sans effet. Le 1er novembre 2021, il écrit de nouveau à Romeyer : « Tu constateras par toi-même que, de manière objective et sérieuse, on ne peut pas faire une offre sur un club de football sans avoir la possibilité d’accéder à toutes les données qui font plus de 50 % des charges ! C’est justement à cela que sert une data room, au cas où KPMG et ton équipe “finances” ne le savent pas et continuent de nous prendre pour des lapins de trois semaines : étudier TOUS les éléments majeurs pour faire une offre sérieuse. Et oui, ne t’inquiète pas sur la capacité que nous avons eue à lever beaucoup d’argent à très court terme. Nous en aurons encore plus dès le processus final enclenché. »

Malgré tout, le 8 novembre, jour de la deadline fixée aux acheteurs potentiels par les dirigeants de l’ASSE, Markarian formule une offre ambitieuse, avec des garanties (maintien en L1, puis qualification européenne dans les trois ans). Il aurait proposé 20 millions d’euros pour le rachat des parts, une somme assortie d’une enveloppe de 60 millions à 100 millions d’euros consacrée aux investissements. Rien à faire, le 23 novembre 2021, dans un communiqué, les coactionnaires balaient son offre."

 

Les parts de Carvalho, un autre problème

"Autre donnée susceptible de les refroidir : près d’un quart des parts du club sont placées sous séquestre par l’Etat ! En effet, l’ASSE est gérée par deux sociétés, la première, Cesse Foot, appartient à M. Caïazzo, la seconde, Croissance Foot, à MM. Romeyer et Carvalho.

Or, ce dernier, condamné pour escroquerie en 2019, a vu dans la foulée ses parts du club, soit 22,5 %, saisies par l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc). Interrogé par Le Monde, le patron de l’agence, Nicolas Bessone, ne nie pas l’incongruité de la situation : « C’est vrai que c’est atypique pour l’Etat de détenir les parts sociales d’un club mythique ! Mais on n’a pas pour vocation de gérer un club, notre but est donc de céder ces parts. »"

 

Romeyer veut racheter les parts à l'AGRASC

"Le directeur général de l’Agrasc révèle avoir « entamé en début d’année des discussions avec M. Romeyer, à sa demande, afin de lui vendre ces parts. Romeyer est clairement intéressé, il a un droit de priorité, car lui et l’Etat, qui s’est substitué à M. Carvalho, sont associés dans la même société ». « Nous sommes toujours en discussion, poursuit M. Bessone, mais la vente peut changer la donne : soit on se met rapidement d’accord avec M. Romeyer sur le prix, soit il y aura un repreneur, auquel cas on aura notre mot à dire, et on revendra bien sûr nos parts au nouveau propriétaire. »"

 

P
Peuple Vert

GRATUIT
VOIR