Patrick Guillou faisait parti hier soir des chroniqueurs qui ont débriefé la rencontre ASSE-Paris FC lors de l'émission Sainté Night Club. Au moment d'évoquer les festivités autour des 90 ans du club, l'ancien joueur stéphanois n'a pas joué la langue de bois. Il a clairement pointé du doigt la communication de l'ASSE qu'il a qualifiée d'amatrice.
"Il y a pas mal de temps que je dis qu'à l'ASSE, la communication c’est des amateurs. Je vais vous donner des exemples. À un moment donné, il faut arrêter avec cet amateurisme dans un club qui n’est plus le plus titré mais quand-même.
Ou on fête les 90 ans et on sort un budget sympa, ou on fait sans savoir et on fait la fête de l’école. Là, on fait vite fait un petit logo avec des enfants derrière et puis on se dit qu'on l’a fait. Ça, c’est ce qu’on fait quand on veut passer le verni pour briller et tout le monde est content.
Sauf que là, ça n’est pas vraiment l’anniversaire, car cet anniversaire aurait dû se faire quelques matchs avant. Le problème, c'est que les kops étaient à huis-clos. Donc on fait un anniversaire durant lequel les kops ne jouent pas le jeu, ou ne sont pas dans la lignée de ce qui est proposé par la direction et la communication de l'ASSE.
En ce qui concerne les joueurs, lorsqu’il y a un groupe WhatsApp qui est mis en place et qui demande si on peut se passer, les uns ou les autres, les numéros de téléphone des copains, parce que le club n’a pas les numéros des 600 joueurs... C’est un truc de fou ! Il n’y a même pas une base de données de tous les joueurs ! C’est un truc de fou. Il y a un quand-même un ancien président qui a été appelé sur le téléphone de sa femme parce que le club n’avait plus son numéro !"
"La façon dont a été organisée la chose, on ne peut pas faire plus amateur que ça"
"Soit on est capable de mettre son ego dans sa poche et de faire la paix des braves pour faire quelque chose de bien. Soit on fait venir Paul Baysse en tribune VIP - et je n’ai rien contre Paul - mais à un moment donné, il y a des joueurs plus représentatifs que Paul Baysse. Si on met les anciens joueurs au musée mais qu’on laisse un accès très réduit à la presse... Si on ne la laisse pas rentrer en contact avec les anciens pour récupérer des numéros de téléphone, échanger, parce que la communication a verrouillé le truc...
Les gens sont venus pour voir les anciens de l'ASSE et ils n’ont rien vu, à part peut-être M. Jacquet, M. Curkovic, M. Revelli. Il ne faut pas oublier que si les autres sont là, c’est parce que ces anciens ont gagné des titres. La façon dont a été organisée la chose, on ne peut pas faire plus amateur que ça.
Moi je compare avec ce que je vois lorsque je vais au Bayern Munich. Et c’est ce vers quoi Saint-Étienne doit aspirer. Il y a des joueurs qui ont dit qu’ils habitaient à l’étranger et qui ont demandé si on pouvait leur prendre le billet d'avion. On leur a dit "Non, c’est une place par personne et un repas en place VIP dans le salon". Soit on se donne les moyens de faire bien, soit on ne fait pas !"