Si les trêves internationales sont souvent longues, elles le sont d'autant plus le cas après une déroute comme celle vécue par l'ASSE sur la pelouse de Brest. Une défaite 4-0 qui pourrait laisser des traces. Olivier Dall'Oglio se sait fragilisé et devra rapidement trouver les leviers pour faire tourner le compteur points.

Une statue pour ODO !

Arrivé en tant que pompier de service en décembre dernier, Olivier Dall'Oglio a rapidement pris ses marques du côté de l'ASSE. Passé par Dijon, Brest et Montpellier, ODO s'est montré pragmatique dès ses débuts dans le forez. Il a procédé par étape. Stopper l'hémorragie, retrouver une solidité, redonner confiance à ses joueurs. Une méthode qui n'avait rien de révolutionnaire, mais qui a fait ses preuves.

Renforcé par trois recrues (Cardona, Maçon et Mbuku), le Cévénol a réussi l'impensable : remonter en Ligue 1. L'ASSE est parvenue à enchaîner les bons résultats pour valider son ticket pour la L1 dans les derniers instants des barrages. Le dimanche 2 juin 2024, Olivier Dall'Oglio rentrait dans l'histoire de l'ASSE en replaçant un club légendaire à sa place.

Dall'Oglio à la faute

Mais le football va si vite… Dès le lendemain, ODO constatait l'officialisation de la vente du club. En position de force après ses résultats récents, Olivier Dall'Oglio s'est rapidement vu conforté dans ses fonctions. Si l'entente avec les nouveaux dirigeants a toujours été cordiales, l'entraîneur des Verts doit composer avec un contexte particulier. De nouveaux dirigeants, de nouvelles pratiques, de nouveaux objectifs.

Le mercato se fait attendre, les blessures s'accumulent pendant la préparation, l'effectif ne semble pas taillé pour la L1 et son facteur X (Cardona) ne reviendra pas. Autant de raisons qui nous amènent à une situation de plus en plus compliquée.

Des jokers restreints

L'entraîneur des Verts doit entamer la saison sans latéraux de métier. Il ne parvient pas à trouver les leviers pour rivaliser face au Havre, concurrent au maintien. Une semaine plus tard, les Verts s'inclinent lourdement (3-0). De quoi voir fleurir les #ODODémission sur les réseaux sociaux. Le coach stéphanois ne cache pas son agacement après la déroute en terre bretonne. Il le sait, contrairement à leurs prédécesseurs, les nouveaux dirigeants ont les moyens de changer d'entraîneur rapidement. Il s'agit du premier fusible touché en cas de crise. Pour l'heure, les Verts n'ont pas encore plongé, mais les stéphanois seraient bien inspirés de prendre de points ce vendredi.

Si tout n'est pas rose dans ce genre de situation, du côté du vestiaire, on nous confie que le groupe reste en grande partie derrière leur coach. Il faudra le prouver avec d'autres attitudes que celles affichées à Brest. Si la nouvelle Direction n'a pas posé d'ultimatum à son entraîneur, il ne reste que peu de joker au Cévénol. Avec une quatrième défaite consécutive, ODO perdrait à nouveau du crédit et verrait la situation continuer à se dégrader. Pour rappel, l'ASSE va affronter Lille, Nice, Nantes et Auxerre avant la prochaine trêve internationale. Pas le meilleur calendrier pour se refaire une santé.