Le mercato estival a ouvert ses portes le 10 juin 2024. Après avoir acquis son accession en Ligue 1, le club a changé de propriétaire. L’ASSE est passée sous pavillon canadien après une vingtaine d’années avec le duo Caiazzo-Romeyer. Depuis son changement d’ère, le board veut que l’ASSE retrouve ses lettres de noblesse en s’en donnant les moyens.

Ainsi, le mercato a commencé fort avec quatre recrues validées dès la mi-juillet (Davitashvili, Old, Abdelhamid et Boakye). S’ajoute à cela, deux prolongations, Moueffek et Nadé qui ont été de sérieux acteurs de la remontée du club. Mais depuis le 24 juillet, date de la prolongation de Nadé, c’est le calme plat…

Le marché est bloqué !

L’ASSE, comme tous les clubs de Ligue 1, fait face à un marché qui est bloqué. En effet, l’issue des droits TV force les clubs à réduire les coûts. Ainsi, tout le monde (ou presque) veut vendre pour pouvoir acheter. Le serpent qui se mord la queue.

Fort heureusement, la puissance financière de l’ASSE est tout autre qu’avec les précédents propriétaires. Désireux de faire grandir le club step by step, les dirigeants ne veulent pas faire des folies avec des achats colossaux. La difficulté réside donc dans un marché plutôt bloqué où l’effet domino fait peu d’effet (départ à un poste compensé par une arrivée à ce même poste). En d’autres termes, les effectifs sont quasiment inchangés. Un facteur qui freine grandement le fait de dégraisser un effectif avec plusieurs joueurs qui n’ont pas le niveau requis pour la Ligue 1.

Des priorités qui ne sont pas encore comblées

N’importe quel suiveur de Saint-Étienne le sait, le club a deux priorités absolues dans ce mercato. Un avant-centre capable d’inscrire une dizaine de buts ou plus cette saison et un milieu défensif d’expérience qui saura guider la jeune garde (Moueffek, Bouchouari, Mouton, Amougou).

Conscient de cette nécessité, le board s’active pour trouver des options. Les négociations se montrent délicates et le club n’arrive pas à conclure les dossiers aussi vite qu’espéré, pour différentes raisons. La première, c’est qu’à 21 jours de la clôture du marché, les équipes se montrent encore gourmandes. D’autant plus sur les dossiers à concurrence. Deuxièmement parce que Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld ne comptent pas surpayer. Par conséquent, tout est une question de négociations…

L’urgence se fait de plus en plus ressentir

À huit jours de la reprise du championnat, l’ASSE est dans une mini situation d’urgence. Le club se déplace en principauté pour y affronter l’un des cadors de ce championnat : l’AS Monaco. Une rencontre qui s’annonce difficile où les bookmakers voient l’AS Monaco l’emporter face à l’ASSE. De plus, les cinq premiers matchs s’annoncent délicats avec Monaco (ext), Le Havre (dom), Brest (ext) Lille (dom), Nice (ext).

Le mercato fermera ses portes au 30 août 2024. L’ASSE aura disputé ses deux premiers matchs à l’issue de cela. Ainsi, l’urgence est relative, même s’il ne faudra pas louper le démarrage qui conditionnera la saison. Le dilemme est donc total pour les têtes pensantes de l’ASSE. D’autant qu’Olivier Dall’Oglio s’impatiente à en croire ses propos dans le Progrès : « On sait qu’on n’a pas fini le mercato. Je suis obligé de voir large pour ce premier match de Monaco. Il y a des discussions, qui sont interminables j’ai envie de dire. Et d’autres qui ont été faites rapidement. Je souhaite que ça vienne vite parce qu’on a besoin d’incorporer ces joueurs, de les mettre dans notre système et tout ça prend du temps. »

Surpayer pour gagner du temps et apaiser l’inquiétude des supporters ou faire preuve de patience et flairer les meilleures opportunités. Au regard de l’expérience et de la compétence du duo Fahmy-Rosenfeld, la décision semble prise. Les dernières semaines s’annoncent donc complètement folles dans le Forez !