Après une longue absence de deux mois, Thomas Monconduit retrouve la compétition ces dernières semaines. Le milieu de terrain s’est exprimé dans les colonnes du Progrès en début de semaine. Il revient notamment sur ses prises de position.
Thomas Monconduit : "La retraite ? Je trouve légitime ce combat que les gens mènent. Ma mère est à la retraite, elle touche une misère après avoir travaillé toute sa vie. Cela étant, ce n’est pas un sujet pour moi actuellement. J’ai 30 ans et je me dis que dans 35 ans, ça va encore changer. »
Une grand-mère était députée communiste « Cela part du fait de voter pour un député qui a ces idées-là car c’est lui qui nous représente. Nous, on peut manifester, aller dans la rue, mais quel impact a-t-on ? S’ils veulent faire passer une loi, ils le font.
Mes convictions politiques ? « C’est le cercle familial. Quand votre grand-mère fait vingt-cinq ans au parti communiste et que vous voyez les combats qu’elles mènent, forcément, ça sensibilise. »
« Engagé aux côtés d'un politicien ? À Amiens, oui, avec François Ruffin. C’est toujours compliqué en tant que footballeur de le faire. On me l’avait déconseillé mais j’aimais beaucoup les idées de François Ruffin. Je suis content de l’avoir fait parce qu’il se bat pour les gens.
Dès qu’on ouvre la bouche, on va nous le reprocher. Ce que les gens oublient, c’est qu’on a une famille, ma mère et ma grand-mère ont cravaché toutes leurs vies. Ce quotidien, je le connais. Ce n’est pas parce que je gagne de l’argent que toute ma famille en gagne. On n’est pas Mbappé ou Neymar. Elle vient beaucoup des médias, de l’image que l’on se fait des footballeurs. Il faut peut-être qu’ils s’expriment plus sur les sujets. J’aimerais changer cette image pour qu’on arrête de dire : “Va taper dans un ballon, prends ton argent et ferme-la.”