Retour de notre rubrique historique. Nous remontons au 29 janvier 2003… quand les Verts ont touché le fond ! ASSE-Gueugnon 0-3 !
Ce n’est pas la première fois que l’AS Saint-Etienne se retrouve dans une situation dramatique. Comme en 1997 ou en 1998, en ce début d’année 2003, l’ASSE navigue en eaux troubles. Récit d’un des matches les plus tristes de l’histoire du club.
ANTONETTI N’A PAS TROUVE LA RECETTE MIRACLE
Le Corse Frédéric Antonetti a été appelé à la rescousse au chevet de l’ASSE en octobre 2001 pour remplacer Alain Michel qui a été démis de ses fonctions après un début de championnat raté. Le club, qui est descendu en D2 après une saison pourrie par l’affaire des faux passeports, envisage de remonter le plus rapidement possible. Avec 9 points, 16e ex-aequo, il compte le même nombre d’unités que le dernier et après la défaite humiliante à Beauvais (0-3), le limogeage s’imposait. Les Verts finissent finalement 13e mais bien loin de l’objectif affiché en début de saison.
L’exercice 2002-03 n’est pas plus reluisant. Antonetti n’a toujours pas trouvé la bonne formule et l’ASSE se traîne en queue de classement. A la faveur de 2 matches en retard, elle flirte même avec la zone de relégation, 17e ex-aequo avec seulement 5 victoires. La venue de Gueugnon dans le cadre de la 23e journée de championnat, 19e est donc une occasion rêvée pour s’éloigner de cette maudite zone rouge.
LE CALVAIRE STEPHANOIS
L’entraîneur corse veut faire des changements par rapport à la dernière défaite à Reims (0-1), autre candidat à la lutte pour le maintien. David Hellebuyck est de retour dans le onze de départ et Fabrice Jau, prêté par Bastia, joue son 1er match en Vert, ce qui permet de renforcer le milieu de terrain. Dans le sens inverse, Alassane N’Dour et Lilian Compan (indisponible) abandonnent leur place de titulaire. Patrick Guillou est toujours remplaçant, placardisé par le coach avec lequel il ne s’entend pas. C’est Patrice Carteron, capitaine, qui est chargé de sonner la révolte, accompagné par Julien Sablé et Jérémie Janot qui doivent l’aider à redonner confiance à une équipe en perte de repères.
Les modifications apportées ne semblent cependant avoir aucun effet. Devant à peine 10 000 spectateurs qui ont bravé le froid, dans un Geoffroy-Guichard qui sonne creux, les Verts sont pris à revers d’entrée de jeu. Dès la 10e minute, Le Gueugnonnais Lempereur, bien lancé, s’enfonce comme dans du beurre dans la défense stéphanoise et s’en va battre un Janot impuissant.
LA NEIGE S’INVITE A GEOFFROY-GUICHARD
Il était dit que cette soirée serait cauchemardesque et des bourrasques de neige tombe sur la pelouse donnant à cette rencontre des allures cataclysmiques. Les Bourguignons sont les moins affectés par ces conditions et c’est, cette fois-ci, Téophile qui profite d’un marquage très lâche et d’une arrière-garde aux abonnés absents, pour marquer le 2e but comme à la parade. Cela sent désormais le roussi pour les Verts qui sont complètement dépassés par les événements.
Et comme si cela ne suffisait pas, en fin de première mi-temps, l’ASSE va bénéficier d’un penalty généreux accordé par l’arbitre suite à une faute sur Hellebuyck dans la surface de réparation. Carteron s’avance et son tir est détourné par le gardien de Gueugnon sur sa barre transversale et il est tout heureux de récupérer le ballon qui lui revient dessus.
La deuxième mi-temps n’apporte aucune amélioration dans le camp stéphanois. Les entrées cumulées de Mendy, N’Dour et de Guillou, dont on se demande ce qu’il vient faire dans cette galère, n’apportent aucune véritable amélioration dans des conditions toujours aussi dantesques. Pire, les hommes d’Antonetti vont encaisser un troisième but, scellant définitivement le résultat du match.
Et pour boire le calice jusqu’à la lie, l’arbitre siffle un deuxième penalty qui sera, comme le premier, raté pour donner une connotation encore plus humiliante à cette rencontre.
Frédéric Antonetti, qui était venu à Saint-Etienne selon ses dires pour réparer une anomalie puisque l’ASSE était en deuxième division, n’a désormais plus qu’un objectif : sauver le club et partir…
Les images avec notre partenaire ASSE Memories
Rédigé par Albert Pilia