Si les joueurs et les dirigeants sont de loin les plus exposés médiatiquement, l’AS Saint-Etienne c’est aussi un grand nombre de salariés qui travaillent au quotidien. La réussite est l’affaire de tous.

Le Progrès met en lumière le cuisinier de l’ASSE dans son édition du jour. En poste depuis 1966, Fabrice Masset est le chef cuisinier du centre d’entraînement. 180 repas à préparer au quotidien en s’adaptant aux exigences sportives. Extraits.

« L’énorme marmite permettant de faire cuire les 40 kg de pâtes hebdomadaires tourne à plein régime. Trois chambres froides, deux congélateurs, une zone légumerie ou encore une plancha viennent compléter les lieux où officient 7 j/7 trois cuisiniers – en plus du chef – et deux plongeurs. Deux serveuses sont également au chevet du groupe professionnel, à l’écart du self.

« Je ne mets pas forcément les mêmes produits des deux côtés car je dois tenir mon budget. Pour le pain, je me sers à L’Étrat et le bœuf, à Sury-le-Comtal. Pour le reste, je vais beaucoup au marché de gros et je privilégie les fruits et légumes de saison, l’une des bases de l’alimentation des sportifs. » Trois livraisons par semaine, à 6 h 30, lui permettent de restaurer, selon un modèle « féculent, légume, protéine », les footballeurs stéphanois. Dont ils se régalent depuis vingt-sept ans.

Vue aerienne du centre d’entrainement et siege social de l’As Saint Etienne l’Etrat Loire France qui va etre rebaptise Centre Robert Herbin
Mai 2015
Photo by Jean Michel Bancet / Icon Sport. – — – Saint Etienne (France)

Quelques anecdotes savoureuses

Fabrice Masset a eu la chance d’effectuer quelques déplacements en Ligue Europa. « Cela permettait de voir comment les cuisiniers travaillaient dans les autres pays. »

Mais aussi de rectifier le tir si besoin, comme lors de ce voyage en Azerbaïdjan, en 2014 : « Il y avait du bœuf au menu. Chez eux, ils mettent un peu de farine et le plongent dans l’huile ! J’ai goûté, c’était bon, mais j’ai fait allumer un grill pour les joueurs. » Une recette qui n’a pas permis aux Verts, tenus en échec par Qarabag (0-0), de s’imposer. »

Le cuisinier avoue avoir la hantise des intoxications alimentaires. « Chaque jour, on prélève 100 grammes de tout ce qu’on donne à manger aux joueurs et, quand il y a un problème, on l’envoie au laboratoire. Ce sont des repas témoin. »