Yohan Mollo, aujourd’hui à Hyeres-Toulon, va rencontrer l’Olympique de Marseille ce week-end en Coupe de France. Il a accordé une longue interview à Var-Matin hier. Extraits.

« Je suis content de jouer devant mes proches, mes parents qui seront là, mais je n’ai aucune histoire particulière avec Martigues ou son club, je n’ai pas beaucoup joué à Francis-Turcan à vrai dire.

Si je suis là, c’est pour encadrer les autres joueurs, au côté de Marvin Martin, apporter de la sérénité et, surtout, du plaisir.

L’OM, je connais. Il ne faut pas oublier qu’on n’a rien à perdre, il ne faut pas sortir de ce match avec des regrets.

Parler c’est bien beau mais ça ne sert pas à grand-chose si on ne montre rien sur le terrain. Mais oui, je compte bien motiver mes partenaires, encourager et apporter mon expérience de ce niveau.

Comment on joue ce genre de match ? En laissant la politesse à la maison. Il faut se dire qu’on joue des adversaires qui ont deux bras, deux jambes comme nous et qu’on a des choses à faire.

Il y a du talent. Je pense qu’ils sont là où ils doivent être : à l’OM, il est normal de jouer les premiers rôles en Ligue 1. À nous de compenser par l’envie, la détermination et de ne pas les regarder jouer, ce n’est jamais bon.

Dans le vestiaire, beaucoup sont fans de l’OM. Il y aura de la pression, c’est normal parce qu’on veut tous bien faire. C’est le genre de matchs qu’on rêve tous de disputer. On a un super groupe donc je ne me fais pas de souci.

On ne perd pas le championnat de vue, notre objectif principal, donc il ne faut pas se mettre de pression inutile face à l’OM, il y en a assez comme ça.

Jouer un bon match face à l’OM, montrer une belle image du club et ne pas avoir honte de nous ou de notre prestation. Il faut être capable de se regarder dans les yeux et de se dire qu’on a tout donné.

Quand tu donnes tout mais que tu perds, parfois, tu dis bravo, simplement, et tu retournes travailler. L’OM est dans un autre monde, mais il ne faut pas regarder ça. En tous points, l’OM nous est supérieur.

Si on est là, c’est qu’on a aussi de la qualité. À nous de compenser par de l’envie et de la détermination. J’ai envie de dire : joue ta chance, va et vois ce que tu peux faire.

Moi je suis prêt. Je suis professionnel, c’est mon boulot. Si demain, on me dit que je ne joue pas, je ne jouerai pas, je ne suis personne pour revendiquer davantage. Donc je me tiens prêt et c’est Boudjellal qui décide.

Je ne triche pas, j’ai l’impression qu’on me respecte. C’est le fruit d’un comportement au quotidien : si j’étais hautain avec les gens, ça ne passerait pas comme ça.

Est-ce que j’ai déjà pensé à arrêter le football ? Non, jamais. C’est la seule chose que je sais faire dans la vie. Pour ma santé mentale, j’en ai même besoin. »