Parmi les jeunes Verts de la génération 2005, vous connaissez Ayman Aiki, Darnell Bile et Noah Raveyre, entre autres. L’occasion est belle aujourd’hui de vous présenter Kenzo Kies, le jeune ailier stéphanois qui a fait ses premiers pas en national  (et marqué son premier but) contre Domérat très récemment. Présentation de ce jeune joueur qui, petit à petit, fait son trou au sein du centre de formation.

Les coulisses de sa signature

C’est Joseph Gérard, actuellement entraîneur de la R3 de l’AS Saint-Priest (69), et ancien coach u13 de Kenzo, qui nous a expliqué l’arrivée de Kenzo dans son club, puis les premiers contacts avec Saint-Etienne.
“Kenzo a quitté le centre de formation de l’OL à 12 ans. Avant même de nous rejoindre il était déjà en contacts avec des clubs pro, dont l’OL qui voulait le récupérer, car ils ne comprenaient pas pourquoi il était parti. Je crois que 7 clubs pros étaient dessus.”

Il rajoute ensuite que “Sainté c’était ce qui correspondait le mieux. Ils lui proposaient de rejoindre directement le centre quand les autres clubs voulaient qu’il reste encore deux ans à l’AS Saint-Priest avant de les rejoindre. Ca lui permettait aussi de ne pas trop s’éloigner de sa famille. Il avait joué à l’OL mais pour lui ça n’avait pas d’importance. Tout ce qu’il voulait lui, c’était jouer au football. D’ailleurs, à l’époque, on était encore club partenaire avec l’ASSE donc ça a aidé la signature. Kenzo m’a demandé conseil, et je lui ai dit que Saint-Etienne serait le mieux pour lui.”

“La saison où il est avec nous, on allait faire des tournois un peu partout en France et il y avait des recruteurs qui venaient que pour lui. Puis il est allé faire deux ou trois essais avec Saint-Etienne et ça s’est fait naturellement. L’idée de proposer un logement à Kenzo c’est vraiment ce qui a fait la différence.”

Son parcours

Amoureux du football, il commence à 4 ans à L’AS Bron avant de jouer pour le FC Lyon. Il intègre dès U7 l’Olympique Lyonnais et y évoluera jusqu’en U13. À ce moment, il fait le choix de quitter l’OL suite à un désaccord avec le club et retourne à L’AS Saint-Priest. Après une saison chez les sang et or, il s’engage pour 5 saisons à l’ASSE avec un contrat aspirant.

Arrivé à l’AS Saint-Etienne à l’été 2018, Kenzo est donc U14. Après deux ans en pré-formation et un titre de champion U15 rhône-alpes sous la houlette de coach Primardn il intègre le centre de formation. Le COVID vient rapidement gâcher la première saison. Durant les deux premières saisons au centre, il oscille beaucoup entre les u17 et les u19. Il a toujours eu cette volonté de jouer et de prouver qu’il le méritait.

Selon son coach san-priot : “De par sa famille ses origines, rien ne lui a été donné et il va chercher ce qu’il veut […] Dans l’état d’esprit, on l’a vu dès les u13, il voulait jouer au foot et était impliqué. Il était toujours présent aux entraînements, toujours très assidu.”

Aujourd’hui, Kies est un des joueurs clés en u19 à 17 ans et s’est déjà ouvert les portes de la réserve contre Aix lors de la première journée. Aussi, il a inscrit son premier but en senior contre Domérat. Après une préparation avec la national 3, une blessure est venue freiner son début de saison. Il rejoue depuis quelques semaines et aspire à aller gratter le maximum de temps de jeu à l’échelon supérieur.

Kenzo Kies, né en 2005, rentre dans sa dernière année de contrat et aura une proposition ou non pour continuer l’aventure stéphanoise d’ici la fin de saison.

Le profil du joueur

Kenzo Kies est un joueur offensif qui peut jouer à tous les postes derrière l’attaquant. Mais ses deux premières qualités d’après Joseph Gérard, c’est sa hargne sur le terrain et sa polyvalence. “Il était déjà très combatif à cet âge-là, courait partout, une bonne frappe, bonne technique, bonne prise d’informations. Aussi, il a toujours été dur au duel. Il était en difficulté dans la gestion des temps forts, temps faibles. En effet, il avait du mal à passer du foot réduit au foot sur plus grand terrain. Il avait toujours l’impression qu’il devait courir partout pour être vu. En grandissant il dribble moins, du un contre un il va chercher le relais. Il va profiter des autres autour pour jouer. Il a compris qu’il pouvait jouer avec les autres, ça fait plaisir.”

Polyvalent

Kenzo est un joueur polyvalent mais il doit encore trouver son poste de prédilection, qui n’est pas encore trouvé selon son ancien éducateur. “Il jouait attaquant ou ailier. Parfois on le mettait latéral parce qu’il défendait bien. Quelqu’un qui a des grosses qualités footballistiques, il faut qu’il trouve son poste réel ou il se sent à l’aise ; Est-ce qu’il est ailier ? Je ne sais pas. J’ai ce souvenir de Cristophe Jallet qui avait les qualités de Kenzo, ce n’était pas non plus un gros dribbleur. Quand il est passé pro, il est descendu latéral. Je le vois surtout sur un poste où il peut courir dans tous les sens, pourquoi pas piston ?”. Des propos intéressants puisque Kies est utilisé comme piston cette saison notamment en U19.

Respectueux

Au niveau de l’état d’esprit, Kies est un jeune déterminé, qui sait ce qu’il veut et qui sait comment l’obtenir. C’est aussi un joueur très respectueux. “Quand il est arrivé de l’OL avec deux autres joueurs, ils faisaient les stars et se montraient. Moi j’ai dit pas de ça chez moi. J’ai peut-être été dur avec eux mais chacun est logé à la même enseigne. Quand ils faisaient les beaux, je leur faisais ranger le matériel. C’est comme ça chez moi. Kenzo n’a jamais rien dit par rapport à ça et a toujours fait ce que je lui demandais. […] Même en dehors du terrain, il a un gros tempérament, il n’aime pas perdre, mais il a toujours été respectueux.

Une anecdote sur le joueur

“Oui, j’ai même encore la vidéo. On part au tournoi du Gaveau, c’est une anecdote hors terrain. On descend de voiture, on était dans une maison d’hôte, plus précisément un chalet. J’étais en train d’appeler. Il se retourne avec deux, trois potes, et il me dit « Raccroche, tu es encore au téléphone avec tes copines » ça m’a fait rire, et je me suis dit « D’où il sort ça ».

On a beaucoup ri. A côté de ça, c’est un super danseur, il rigole beaucoup. Quand Naza venait de sortir “mouiller le maillot”, il a fait des concours de danse avec ses amis, c’est un super danseur. Il sait se lâcher. Un bon vivant !

Le mot de la fin

Joseph a tenu à rajouter un petit mot à la fin de l’entretien pour Kenzo : “Je souhaite qu’il réussisse, c’est un gentil garçon. Il m’a dit qu’un jour il voudrait nous payer une place pour venir le voir jouer.”

Crédit photo : asse.fr