Interviewé cette semaine dans La République des Pyrénées, Jean-Michel Larqué a discuté de la future opposition entre Pau et l'ASSE ! Il n'a pas oublié d'égratiner la direction stéphanoise qui est à son sens hors du coup.

Spectateur de Pau-ASSE

« Je serai a priori lundi soir au Nouste Camp, j’ai sollicité Bernard Laporte-Fray et Joël Lopez pour avoir un billet parce que mon véritable ami de l’AS Saint-Étienne Roland Romeyer a pris beaucoup de retrait. Aujourd’hui, je n’ai plus trop de contacts avec la direction de Saint-Étienne. C’est donc le Pau FC qui m’invitera avec mon épouse à assister à cette rencontre. Je pense que je serai là et je tiens à être là. »

Un tacle à Caiazzo

« On ne s’attendait pas à ce que l’ASSE soit reléguée jusqu’au dernier moment lors de ce dernier match contre Auxerre en barrage. C’est une grosse désillusion pour quelqu’un qui a participé à l’épopée des Verts, qui a fait la renommée de ce club. Mais ce sont les choses de la vie, les choses du football. Quand on se moque du football, le football vous le rappelle. L’ASSE a été un peu à l’abandon ces dernières années. Vous savez pourquoi… J’ai dit en préambule que j’avais un co-président qui est mon ami, qui avait les mains dans le cambouis. Il se trouve qu’il y en a un autre qui était les deux pieds sur le frein et qui depuis 2-3 ans n’a pas mis les pieds à l’ASSE. C’est un club qui n’est pas dirigé, un club à l’abandon en subit les conséquences. En ce début de saison, le Pau FC et l’ASSE sont sur un pied d’égalité, en grandes difficultés. »

Jean Michel LARQUE - 27.01.2010 - Presentation de son livre Vert de Rage - Paris

La relégation

« Je ne crois pas du tout à la théorie selon laquelle il fallait passer par la relégation pour que l’ASSE se réveille. Ce sont d’éternels optimistes qui pensent que parce qu’on a le maillot vert, parce qu’on a été une dizaine de fois champions de France puisqu’on a sur l’écusson une étoile qui rappelle les dix titres de ce club… On sait quand on descend, on ne sait pas quand on remonte. Dès le début de saison, avec en plus trois points de pénalités, les choses sont très compliquées. La descente en Ligue 2, ce n’est pas un mal pour un bien. C’est une catastrophe, c’est un cataclysme. En tout cas, c’est ainsi que je le ressens. Je ne crois pas que ça puisse être pris de façon positive. »

Un club toujours gangréné

« Aujourd’hui, l’ASSE n’a rien résolu de ses problèmes. Rien ! Et notamment la direction à deux têtes. Même si Roland Romeyer a laissé les rênes du club à Monsieur Soucasse, les patrons ce sont et Romeyer, et Caïazzo. De ce côté-là, rien n’a été réglé. Je pense qu’il y a un pacte qui empêche une vente d’une partie des actions. En tout cas, le dernier texto que j’ai reçu de Roland Romeyer me dit : « Je suis fatigué, je suis au bout, j’aimerais trouver un successeur. » Un successeur pour ses parts, or aujourd’hui Roland Romeyer n’a plus d’action au club, et ses parts représentent 25% par rapport au 50% de Bernard Caïazzo. Rien, rien, rien n’est réglé ! Ces problèmes-là ont pourri les dernières saisons de l’ASSE au point d’avoir une répercussion sur le terrain et de voir aujourd’hui les Verts en Ligue 2. »

Romeyer et Caiazzo vivent-ils leurs derniers jours à la tête de l'ASSE ?