Les clubs de l'hexagone continuent de payer fortement la crise du COVID ainsi que l'échec Mediapro. Par conséquent, ce n'est pas moins de 30% des 700 joueurs du championnat qui seront au chômage en juin prochain. Selon les informations de l'Equipe, une nouvelle règlementation pourrait voir le jour et lutter contre les difficultés financières du football français.

Une réduction des effectifs

L'une des directions voulues par Vincent Labrune, le président de la LFP et le directeur de la DNCG consiste à une réduction des effectifs des clubs. En effet, plusieurs arguments émergent pour justifier cela. Dans un premier temps, il s'agirait de « profiter de toutes les fins de contrat pour entamer une déflation des salaires ». Aussi, la Direction technique nationale s'appuie sur le constat que "la quasi-totalité du temps de jeu se concentre sur 16 ou 17 joueurs, les autres jouant peu ou pas du tout." Un argument qui met en lumière certaines pratiques peu orthodoxes. En effet, les joueurs "placardisés"  pourraient se réduire et permettre au club de rendre les vestiaires plus sains.

25 joueurs max

Selon les informations de l'équipe, l'objectif serait de réduire à 25 contrats professionnels par club. Les 25 contrats pros n'incluraient pas les premiers contrats pros. Une façon de valoriser les clubs formateurs. Aussi cela donnerait encore plus de crédit au passage du premier contrat professionnel à 5 ans maximum et non plus 3 ans comme c'est le cas actuellement.

Un salary-cap imposé

Il est également question d'imposer un salary cap au sein des clubs. Les comptes des clubs de Ligue 1 qui ont été publiés (voir ici) et montrent l'importance de repenser les fonctionnements. Dès lors, la DNCG, l'arbitre financier français, a proposé d'intégrer un salary cap en adéquation avec le chiffre d'affaire du club. En effet, il voudrait que la masse salariale ne soit pas supérieure à 70% du chiffre d'affaire du club. Une façon de moins surpayer certains joueurs et de trouver la meilleure alchimie possible pour composer son effectif.

16.5 millions touchés pour l'ASSE

La LFP a vendu à une société commerciale une partie de ses parts. Dès lors, les clubs toucheront en juillet 2022, une somme propre à chaque club. L'équipe nous offre quelques précisions sur les utilisations possibles de cette argent. "La présentation d'un « plan d'utilisation des aides » donnant la priorité aux projets structurants (stade, formation...), même si une partie pourra aussi financer transferts et salaires. Le deuxième, en juin 2023, dépendra pour partie du respect du « plan », du niveau des fonds propres notamment."

L'UNFP valide

« Si la tendance est à une réduction du nombre de joueurs sous contrat, c'est d'abord pour corriger les effets négatifs de la stratégie de spéculation et de prêts qui a poussé un grand nombre de clubs français à forcer le trait en se dotant d'effectifs pléthoriques, à l'origine, ici ou là, du non-respect des contrats, parfois à travers les mises à l'écart que nous n'avons de cesse de dénoncer ».

« Si l'on ajoute les impératifs sportifs dictés par la réorganisation des championnats (quatre descentes en fin de saison prochaine dans la perspective du passage à dix-huit clubs en L1 et L2), on peut penser que les clubs vont réduire leur effectif tout en cherchant à se prémunir d'une relégation, synonyme pour beaucoup d'incident industriel. »

La LFP tente de repenser son fonctionnement général. La crise du COVID et l'échec Mediapro ont permis de prendre le problème à l'inverse. L'inflation ne peut être éternelle et atteint ses limites. Il reste désormais à voir si toutes ses options vont être validées. Avant ça, l'AS Saint-Etienne doit se sauver en ligue 1 sportivement. Nous aurons toute la période estivale pour constater l'avancée de ces mesures !