Laurent Battles est parti depuis 3 mois de l'ESTAC. Un départ surprise qui semble s'expliquer par une divergence de vision entre l'entraîneur et ses dirigeants. Interrogé dans l'Est Eclair, Laurent Battles se dit impatient de reprendre du service dans un club... Son histoire pourrait tout à fait s'écrire du côté de l'ASSE d'où il est parti à contrecœur...

"J’arrive bientôt à trois mois sans entraîner, je n’ai pas été habitué à cela. Je dois m’y faire, ça fait partie du métier. On s’appelle aussi avec Damien (Ott, son ancien adjoint) et Romain (Brottes, ancien analyste vidéo de l’Estac) pour faire vivre le staff avec lequel je vais peut-être travailler par la suite. Pour la famille, c’est toujours bien de revoir pas mal de monde. Mais j’ai quand même envie de retrouver quelque chose, de repartir sur les terrains pour revivre avec un groupe, des joueurs, un club et des supporters.

Le manque ? En fait, je ne suis pas habitué. Après ma carrière de joueur, j’ai entraîné des jeunes, puis des pros. Je n’ai jamais vraiment eu de coupure, c’est ma première ; elle me fait du bien car elle me permet de me retrouver mais quand on voit les matches le week-end… (il grimace). La semaine, ça ne manque pas trop mais quand je vois la compétition et l’adrénaline qui va avec, ça me manque […] Là, je gère ma famille, je fais du sport, quelques plateaux télé et je regarde des matches. Je vais aussi voir des équipes de jeunes, de N2-N3 dans la région. Je suis allé voir un match à Bourgoin, l’équipe de Bryan Bergougnoux et Jérémy Clément (ses anciens coéquipiers). J’ai été sollicité par des amis pour aller voir leur club, mais pour l’instant c’est trop frais pour aller voir des entraînements !

Mon départ de Troyes ? C’est aussi venu de moi, c’est aussi venu de moi (il répète). J’avais envie que ce club se maintienne, de faire plus. Et pour faire plus, il fallait plus de choses… (il n’en dit pas plus). Non, moi je n’avais pas de problème avec le projet. Les dirigeants ont dit ce qu’ils avaient à dire. Moi, je vais rester très sobre, je n’en ai discuté avec personne, c’est tout."