Marie Barsacq, figure incontournable de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, a été nommée ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative dans le gouvernement de François Bayrou ce 23 décembre 2024. Cette désignation marque un tournant pour cette experte reconnue, qui succède à Gil Avérous.
Juriste de formation, Marie Barsacq a d’abord œuvré pendant dix ans au sein du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Elle y a travaillé sur les questions liées à l’emploi dans le sport. Elle rejoint ensuite la Fédération française de football, où elle fonde l’Institut de Formation du Football et dirige le football amateur.
En 2017, Paris décroche l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Barsacq devient directrice exécutive Impact et Héritage de Paris 2024. Pendant sept ans, elle mène des projets ambitieux pour réduire les fractures sociales et territoriales à travers le sport. Parmi ses réalisations, le dispositif "1,2,3 nagez" a permis à plus de 1000 enfants de Dugny (Seine-Saint-Denis) d’apprendre à nager en trois étés.
Le rôle clé de Barsacq pour l’héritage de Paris 2024
Sous sa direction, des initiatives comme les "30 minutes de sport à l’école primaire", les job datings pour l’insertion professionnelle, et la charte sociale de Paris 2024 ont vu le jour. Elles deviennent des références pour l’héritage des Jeux. "Marie Barsacq a porté une vision ambitieuse de l’héritage et a marqué durablement le paysage sportif français", a salué Tony Estanguet, ancien président de Paris 2024.
Sans étiquette politique et sans expérience parlementaire, Marie Barsacq fait néanmoins l’unanimité dans le milieu du sport. Sa nomination est perçue comme une continuité logique après son rôle central dans l’organisation des Jeux. "Elle connaît le sport comme peu de gens et incarne une alliée sincère pour le parasport", a twitté Elie Patrigeon, directeur général du CPSF.
Objectif "Alpes 2030" et "loi héritage" !
Marie Barsacq arrive à un moment charnière pour le sport français. Parmi les dossiers urgents qui l’attendent figurent l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver Alpes 2030, la redéfinition du rôle de l’Agence nationale du Sport (ANS), et la mise en œuvre de la "loi héritage", cruciale pour capitaliser sur l’élan des Jeux de Paris.
Dès ce mardi 24 décembre, lors de la passation au ministère des Sports, elle devra poser les premières pierres d’une nouvelle politique sportive et associative. Une mission qu’elle aborde avec détermination, forte de son expérience et de sa volonté de rendre le sport accessible à tous.
Un autre dossier brûlant pourrait aussi occuper la nouvelle ministre, en lien avec son homologue de l'Intérieur : celui des supporters et plus particulièrement des Ultras !