Michel Savin, sénateur LR de l'Isère a été désigné comme rapporteur de la mission d'information sur les fonds d'investissement dans le foot français. Une mission du Sénat qui se penche sur l'accord entre la Ligue de football professionnel et CVC. Il s'est exprimé ce jour dans l'Équipe. La LFP est pointé du doigts. Des propos particulièrement intéressants. Extraits.
L'option CVC pose question
Michel Savin (Sénateur) : "Quand le Sénat a été amené à se prononcer sur la création de la société commerciale en 2022, notre question était de savoir si cela serait bénéfique pour le foot français. On nous avait dit que sa création avec l'arrivée de CVC allait amener de la compétence, notamment sur les droits télé. Or les présidents que l'on a vus n'ont pas la même vision, eux disent que leur priorité était l'apport de financements dans une situation d'urgence. Deuxièmement l'accord entre la Ligue et CVC inclut des garanties pour le fonds, et cela est normal vu l'investissement consenti par CVC, mais qui peuvent être très préjudiciables pour les clubs si les objectifs du plan d'affaire ne sont pas atteints. Était-ce le bon choix ?
Les clubs semblent avoir accordé une confiance excessive à la Ligue et ils ne sont pas autour de la table avec CVC au sein de la société commerciale, il n'y a que des représentants de la Ligue et de CVC. Quel est le pouvoir de la Ligue ?"
Le salaire de Vincent Labrune non vérifié par la LFP ?
Michel Savin (Sénateur) : "Quand on a voté le texte de la société commerciale notre objectif était qu'il serve les intérêts financiers des clubs et pas ceux des banques, des cabinets d'avocats ou de quelques dirigeants de la Ligue. 37,5 M€ de commissions ont été versés quand même.
Ils ont dit que le salaire du président n'était pas pris en charge par la société commerciale alors qu'il l'est à 50 %. On parle de 600 000 euros et ils ne sont pas au courant. C'est tout de même incroyable. Les présidents de club ont des réussites professionnelles exceptionnelles pour certains, mais ils font confiance à des gens qui prennent des décisions potentiellement très lourdes pour eux, sans avoir de véritable contrôle. Une partie des présidents auditionnés n'a rien vérifié par excès de confiance."