Adrien Ponsard, ancien attaquant de l'ASSE (6 buts en 30 matchs), s'est livré en exclusivité sur l'actualité stéphanoise sur notre site (vente, montée...). Après un entretien enrichissant, l'homme qui a participé à la montée en ligue 1 durant la saison 1998-1999, se veut positif pour l'avenir du club. Interview.
Bonjour Adrien, tout d'abord, comment vas-tu, quelle est ton actualité ?
"Tout va bien pour moi, je travaille à la STAS, je suis contrôleur depuis maintenant 20 ans et tout se passe bien !"
Pour les plus jeunes, raconte-nous un peu ton parcours à l'ASSE et surtout comment tu es arrivé dans le Forez ?
"Concernant mon parcours, j'ai été formé au Chambon-Feugerolles où j'ai fait toutes mes classes avant de partir pendant trois saisons à l'Olympique de Saint-Étienne avant de revenir jusqu'en senior dans mon club formateur. J'ai ensuite pu partir au Puy pour jouer à l'équivalent de la R1 qui s'appelait à l'époque la DH (division d'honneur). Et sur une saison qui se passe bien dans laquelle sur 30 matchs, je marque 30 buts, j'ai la chance d'intégrer l'ASSE.
Suite à un match amical qui se fait au Puy lors de la préparation de Saint-Étienne, on fait 2-2 et j'ai la chance de marquer un but à Jérémie (Janot) et un à Jérôme (Alonzo). Aussi, ce match sera marqué par la blessure de Nestor Subiat ce qui me fera intégrer l'ASSE. Une chance énorme pour moi. Je vis ensuite mon premier match à Geoffroy Guichard contre Sedan avant d'inscrire mon premier but lors du second contre Troyes. Ce moment restera gravé dans ma mémoire à vie. On a la chance aussi de devenir champion avec Saint-Étienne. Une année folle pour moi : première année pro, une montée, qu'est-ce que je pouvais rêver de mieux en tant que stéphanois ?
Après la montée en ligue 1, il y a des recrues qui arrivent, notamment le duo Alex et Aloisio. Je fais donc le choix de rebondir et ligue 2 à Nîmes où je suis repositionné arrière latéral. Finalement, je me blesse à la cheville et je signe l'année suivante à Martigues où c'est très compliqué. Le sud, ce n'était pas le bon choix pour moi. Je ne regrette pas mes choix, car il ne faut pas, mais à l'époque, il y avait Caen qui était intéressé et ça aurait peut-être été mieux pour moi avec du recul."
Es-tu toujours un suiveur de l'ASSE ? Que penses-tu de cette folle saison ? Toi qui as connu une montée avec l'ASSE également que gardes-tu de ce moment ?
"Oui bien sûr, ça fait des années que je les suis. Je crois qu'on a mangé notre pain noir pendant une saison. On a eu la chance de remonter sur une deuxième saison grâce à un changement de coach qui a fait son travail. Laurent Batlles n'a pas fait du mauvais travail, je ne dis pas ça, simplement, Olivier Dall’Oglio a su relancer la machine. Cette fin de saison avec la montée en ligue 1, c'était super. Surtout le scénario, je trouve ça encore plus appréciable avec tout le piment du barrage."
"Cette fin de saison nous a tenu en haleine jusqu'au bout. Quand tu vois la fin de saison contre Rodez, le barrage contre Metz et la ferveur qu'il y a eu que ce soit au stade et dans la ville, c'est magnifique. On voit que cette ville vit pour son club de football. C'est énorme ! Espérons maintenant qu'ils vont se maintenir cette saison en ligue 1."
Le club va entrer dans une autre dimension avec la vente. Que penses-tu de tout cela ?
"Oui, le club risque de rentrer dans une nouvelle dimension. Je tiens personnellement à remercier Roland Romeyer qui a été tout seul à affronter les critiques pendant deux saisons de ligue 2. Deux saisons de galère ! Il a su essuyer les critiques et le voir partir sur une remontée en ligue 1 ça doit être que du bonheur pour lui. Je le remercie de pas avoir lâché le club, car il a fait quelque chose d'énorme. Je n'ai pas grand-chose à dire sur Bernard Caiazzo que nous n'avons pas vu au club depuis quatre ans. Voilà, un grand merci à Roland Romeyer !"
Ton cœur est toujours Vert puisque tu participes aux matchs des anciens Verts régulièrement ? Raconte-nous un peu !
"Oui, mon cœur est vert et le restera. C'est vrai que je fais partie de l'amicale des anciens Verts. On a Loïc Perrin qui est président, Sébastien Riou qui est secrétaire et moi, je suis vice-président. J'essaye de participer aux matchs, mais en ce moment, c'est compliqué. Je suis en arrêt de travail suite à une opération des cervicales. Dès que possible, je retrouverai les terrains avec mes collègues pour faire le Tour de France, même si on essaye de faire le maximum de match dans la région. Notre objectif est de représenter au maximum ce club de Saint-Étienne qui est une institution pour tout le monde. En tout cas, c'est toujours un bonheur de se retrouver avec tous les collègues. On se rappelle les souvenirs qu'on a vécus ensemble et c'est quelque chose d'extraordinaire à vivre."
Un grand merci à Adrien pour sa disponibilité !
Crédit photo : asse.fr