Le football français traverse une situation périlleuse. Les droits TV ne sont toujours pas attribuées alors que les clubs professionnels français doivent présenter leurs budgets devant la DNCG et avancer leurs mercatos. Plusieurs commencent à s'exprimer après des mois de mutisme.
Le football français en danger ?
Damien Comolli (TFC) : « Je ne comprends pas comment on peut dépenser des centaines de millions pour acheter les Coupes d'Europe (480 M€ par jusqu'en 2027 par saison pour C1, C3, C4) et ne pas donner les moyens aux clubs français. La saison dernière, on a vu qu'en nous donnant les moyens, l'OM, le PSG, Lille, le Téfécé ont obtenu des résultats »
Kita inquiet pour les droits TV
Waldemar Kita (FC Nantes) : « Je suis propriétaire d'un club depuis dix-huit ans, c'est mon argent que j'investis, et au-delà de ça, il y a la passion et le football français que j'essaie de défendre au mieux. Donc bien sûr que je suis très inquiet, la saison prochaine débute bientôt, il y a le mercato, l'avant-saison... Toutes les bonnes idées sont les bienvenues, dit-il. Il faut rediscuter des conditions actuelles avec CVC, ça doit être une négociation intelligente et constructive et pas dans l'agressivité. »
"On se démerdera"
Laurent Nicollin (Montpellier) : "Apparemment, Canal+ veut tuer le football français. Soit. On prend note. Moi personnellement, je prends note. Si ce n'est pas le tuer, c'est au moins l'affaiblir et lui faire du mal. Peut-être qu'ils estiment qu'on leur a fait du mal (en choisissant Mediapro, puis Amazon Prime Video). Mais dans la vie, quand on se sent lésés par quelque chose, on prend des rendez-vous on discute avec les gens.
Moi, je suis juste le président d'un petit club et du syndicat, mais jamais monsieur Saada (le président de Canal+) ne m'a contacté pour me dire quels reproches il a à nous faire. À un moment donné, il faut se mettre autour d'une table et discuter. C'est en discutant que l'on règle les problèmes, pas en mettant la tête sous l'eau de quelqu'un. Et je te sors quand j'ai envie de te sortir pour te laisser un peu respirer... Mais bon, on fera front. On a l'habitude. On se démerdera... C'est ça qu'ils veulent. Très bien."