L'ASSE vient d'annoncer ce lundi l'ouverture des négociations exclusives avec Kilmer Sports Ventures. Si rien n'est signé, le processus arrive dans la dernière ligne droite avec la signature officielle. Ce mercredi devrait être une journée décisive !

La vente de l'ASSE devrait rapidement aboutir

Ce lundi 13 mai, un communiqué a été publié par l'ASSE : "Après plusieurs semaines de discussions, les actionnaires de l’ASSE ont annoncé aujourd’hui être entrés en négociations exclusives avec le président de Kilmer Sports Ventures Ivan Gazidis en vue de procéder à la vente de l’intégralité des actions d’ASSE Groupe. Kilmer Sports Ventures est un groupe familial canadien appartenant à Larry Tanenbaum.

La vente doit être entérinée dans les prochaines semaines, une fois complétées les obligations d’information et de consultation des parties prenantes et autorités compétentes."

Comme le veut le cadre légal, le Comité Social et Economique sera réuni et consulté ce mercredi. Quelle incidence ? Le CSE doit uniquement être consulté lorsqu'une entreprise est vendue. La règle est la même pour toute entreprise en France.

Le rendez-vous sera l'occasion de rassurer les 230 salariés de l'ASSE. Un club surdimensionné pour la Ligue 2 qui n'a pas orchestré de plan de licenciement depuis sa relégation en juin 2022. Les sorties médiatiques vont d'ailleurs dans ce sens. Kilmer Sports n'est ni un fonds d'investissement, ni un modèle multi-clubs. Larry Tanenbaum souhaite se concentrer sur le développement de l'ASSE. De quoi rassurer salariés et supporters de l'AS Saint-Etienne.

La DNCG dans la foulée

Une fois cette formalité respectée, les repreneurs de l'ASSE devront également rassurer le gendarme financier du football français, la DNCG. Des premières démarches ont déjà été enclenchées par l'ASSE. Ce que précise l'Equipe :

"Des documents comptables ont déjà été envoyés à la DNCG (direction nationale du contrôle de gestion) et une prise de rendez-vous pour un déjeuner avec son président Jean-Marc Mickeler actée. Puis ce sera le temps du closing (conclusion de l'acte d'achat) avant une vente officielle espérée d'ici à la fin du mois de mai."

L'idée est relativement simple. Chaque année, l'intégralité des clubs professionnels se présentent en fin de saison devant la DNCG. Celle-ci évalue si le budget pour la saison à venir est viable. L'objectif est de réduire les chances de voir un club tomber en faillite. Un second rendez-vous est programmé en novembre afin de faire le point à mi-parcours sur la feuille de route annoncée préalablement.

De la même manière, les acquisitions de clubs passent devant la DNCG dans le but de s'assurer de la pérennité de l'opération. Jean-Marc Mickeler et ses camarades ne peuvent annuler une transaction, mais peuvent demander des précisions. De quoi rallonger les délais. Aucune raison apparente pour l'heure.

 

Des vendeurs pressés

Comme indiqué par l'Equipe, "vendeurs et acheteurs espèrent obtenir un avis positif bien avant, afin de pouvoir conclure la vente dans les meilleurs délais." Annoncer les négociations exclusives à quelques jours de la dernière journée de championnat questionne. L'avenir de l'ASSE reste indécis. Les stéphanois parviendront-ils à remonter en Ligue 1 ou devront-ils entamer un nouveau cycle pour une troisième saison en Ligue 2 ? Si personne n'a la réponse, la possibilité d'une montée en L1 existe toujours et a son importance dans le deal qui lie les vendeurs et les acheteurs.

De même, l'ASSE aurait toutes les difficultés du monde pour parvenir à présenter un budget prévisionnel à l'équilibre devant la DNCG. Il manque approximativement 15 à 20 millions d'euros si l'ASSE devait redémarrer le prochain exercice en Ligue 2.

Quoi qu'il en soit, le CSE dispose d'un délai d'un mois pour rendre son retour après consultation. Il est peu probable que ce délai soit intégralement consommé. Comme indiqué, les vendeurs souhaitent accélérer les choses et feront tout pour qu'aucun grain de sable ne vienne bousculer les plans.