Baky Sako, l'ancien joueur de l'ASSE, s'est confié pendant près d'une heure au Podcast "Le cœur du jeu". Il revient sur sa carrière et évidemment sur son passage à Saint-Etienne. Extraits.

La retraite ? Pas encore !

"Non, un joueur de foot, un joueur de foot. Je pense qu'il y a encore pas mal de qualité, de talent, de vitesse surtout, et d'envie, de passion pour que je prenne ma retraite tout de suite. Encore, allez, peut-être deux, trois ans max. Après, je pense que c'est plus un choix que par dépit (de ne pas avoir de club). Si j'avais voulu rester dans mon club où j'étais, ils m'ont fait une proposition de trois ans de contrat, j'ai refusé. On m'a fait trois ans de contrat, plus après reconversion si je veux rentrer dans le staff, etc. Mais je n'ai pas voulu parce que moi cette saison, j'avais laissé ma famille en France.

Dans la ville où j'étais, il n'y avait ni l'école française ni l'école anglaise. Là mes enfants, ils commencent à grandir, donc du coup, c'était plus un choix de famille. Après voilà, moi j'ai fait ma carrière, on va dire, donc je m'occupe plus du bien-être de mes proches et de ma famille que de moi."

"Mais je n'ai pas envie d'aller dans un club où je n'ai pas été épanoui et heureux, mais j'ai vraiment envie de profiter de mes dernières années, d'aller à l'entraînement le matin, d'être heureux, d'être dans un bon cadre de vie, etc. Donc là, c'est plus le projet que je recherche qu'autre chose."

"Je me sens mieux à l'étranger que chez moi"

"Franchement, la France, je suis parti, on va dire, trop tôt pour vouloir rejoindre la France. Parce que là, j'ai fait le… Je suis revenu à Saint-Etienne, tu vois. La France, je n'y arrive pas, tu vois. Je n'y arrive pas. Non, vraiment, je n'y arrive pas. Je ne parle pas du niveau ou quoi que ce soit, mais je ne sais pas. En fait, je me sens mieux à l'étranger que chez moi. Et même, je ne sais pas, au niveau du football, j'ai déjà eu l'impression d'avoir fait le tour de la France. J'ai commencé, moi, en 2005-2006, mon match. Donc, ça fait depuis un bon moment.

Et j'ai l'impression d'avoir fait le tour de la France, comme j'ai eu l'impression d'avoir fait le tour de l'Angleterre après mes 10 ans en Angleterre. Donc, c'est pour ça que j'ai voulu partir complètement dans un truc complètement différent. Alors que j'avais des offres encore d'Angleterre, etc., mais je voulais vraiment découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture du football, un nouveau projet."

Le choix Wolverhampton après Saint-Etienne

"C'est vrai que de l'extérieur, tu te dis mais en fait, partir de Ligue 1, pas être dans une équipe qui est relégable en Ligue 1, partir de Saint-Etienne où tu es titu indiscutable, aller en deuxième division anglaise, ça ne se fait pas. Tu n'as pas le droit de faire ça. Oui, bien sûr. En fait, c'est ce que les gens n'ont pas compris. Ils n'ont pas compris. Mais moi, je me suis dit quoi ? Je me suis dit, Wolverhampton, super gros club anglais, c'est l'année où ils sont descendus de Premier league. Aussi, je regarde l'effectif, je vois des noms, que je voyais, je les regardais, je les voyais jouer, je me disais, vas-y, tu sais quoi, avec eux, ça peut accrocher.

Je vois, il y a 3, 4 Français et je me dis, vas-y, tu sais quoi, prends l'opportunité. Et puis, il ne faut pas se mentir parce que quand de santé à Wolverhampton, même si c'est en Ligue 2, ce n'est pas du tout le même salaire. Ça n'a rien à voir, c'est-à-dire moi je fais un choix sportif et économique, financier, et je me dis qu'en fait là tu as tout ce que tu voulais, et bien là tu l'as. Donc si tu dois patienter un peu pour atteindre l'objectif que tu t'es fixé, ce n'est pas grave, il n'y a pas de soucis."