Laurent Peyrelade, entraîneur de Grenoble attend avec impatience la venue de l'ASSE. Il s'est exprimé en Conférence de presse ce lundi. 

Le bon timing ?

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "Je pense que ce match arrive au bon moment. Il arrive après la victoire, mais c'est un superbe match à jouer. Je trouve que c'est justement le bon timing. Juste après avoir gagné Annecy, de jouer Saint-Etienne chez toi, c'est magnifique. Même si la préparation a été un peu ramassée.

Une victoire qui change tout pour Grenoble ?

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "En ayant gagné, comme par hasard, tu récupères beaucoup plus vite que quand on a perdu. C'est la loi de la nature, ça. Donc, t'as savouré 24 heures et voilà, là, t'y vas. C'est très bien. Il faut y aller en entier, tout simplement. Qu'est-ce qu'elle peut changer, cette victoire ? Elle te met dans le confort en termes de maintien. Il ne faut pas se le cacher. Il faut aussi être lucide. Elle te met dans le confort par rapport à ça, par rapport au classement. Elle te met donc en confort mental. Elle te donne confiance. Elle te réveille et elle t'éveille. Voilà, tout simplement. Elle te réveille parce que ça prouve qu'on est là, qu'on est vivant. Et elle doit te donner faim en te disant que ça t'a traversé le désert pendant un petit bout de temps et que... J'ai envie de dire à mon groupe, c'est à nous maintenant. C'est à nous. Nous, on a traversé notre période de pain noir."

 

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "J'ai deux attentes. La première, c'est qu'on se régale. Mais pas se régaler individuellement. J'ai envie de dire à mes joueurs, éclatez-vous dans les principes. Mettez une énergie folle. Mettez une intensité. Prenez un plaisir de dingue à faire quelque chose de bien ensemble dans nos principes. Dans nos principes. Pas un plaisir individuel.

Si c'est pour se la raconter, j'ai envie, reste chez toi. On n'aura pas fait la bonne équipe. Et en même temps, fait plaisir aux gens qui vont venir au stade. Partage un truc, partage quelque chose. Il va y avoir du monde.

J'espère qu'on sera plein de chez plein. Et montrez qui vous êtes aux gens qui sont au stade. Partagez quelque chose avec eux. C'est ça qui m'intéresse sur ce match là. "

Les efforts paient enfin ?

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "Je pense que le groupe est récompensé de l'énergie, de l'investissement de chacun. Quand chacun s'investit tous les jours à l'entraînement, à un moment donné, je l'avais dit. Les points, ils viennent à un moment donné. C'est obligé. Le jeu, ils te respectent.

Si toi, tu respectes le jeu, si tu respectes ton collectif, si tu respectes ton groupe, si tu donnes à ton groupe, en règle générale, à un moment donné, le jeu revient vers toi et les points, ils arrivent. Je crois à ça.

Ils n'étaient pas forcément récompensé de l'investissement de ce qui se passe à l'entraînement. Là, ils commencent à récolter les fruits. Mais ce n'est juste que le début. J'ai une exigence folle. J'ai envie de faire cinq matchs comme j'ai fait Angers, comme j'ai fait Annecy, comme on a fait Guingamp. J'ai envie de ça. J'aspire à ça. Je pense qu'on est capable de faire ça. Je pense qu'on est capable de faire mieux. Et quand je dis ça, je ne le dis pas pour onze joueurs. Je le dis pour 20 joueurs. On est dans une série de matchs. Là, des joueurs vont entrer, d'autres vont sortir, d'autres vont refaire... Trois jours plus tard, on rebrasse. L'énergie, elle doit être partagée. Le plaisir, il doit être partagé. Partagé dans le groupe, partagé avec nos supporters. Et j'attends que mon équipe, elle soit là-dedans."

 

Grenoble attend avec hâte l'ASSE

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "On peut dire qu'il arrive un peu vite. Non, il arrive au bon moment. On vient de faire un match sérieux et appliqué à Annecy. On était sérieux et appliqué contre Angers. Là, on doit être sérieux et appliqué. Croquons dedans. Moi, je paierai pour jouer ce match-là. Je paierai.

Donc, il faut croquer dedans. Tu viens de traverser le désert et là, tu vas faire 15 000 quand Saint-Etienne chez toi. Mais putain, c'est beau, ça. T'as pas besoin d'explications. Tu dois être prêt. Ces moments-là, dans une saison, il n'y en a pas 50 000. Dans l'intensité, dans les principes collectifs, dans l'enthousiasme, dans la discipline, tu dois être là. Si tu n'es pas là pour ces matchs-là, change de métier."

 

L'ASSE ira-t-elle en L1 ?

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "Qu'est-ce que ça représente de jouer Sainte-Étienne ? Il y a quand même un club qui a un statut à part. J'ai eu la chance d'aller à Geoffroy Guichard en Coupe de France. Ce stade, il est magique. À cappella. C'est fantastique.

Mais là, j'ai envie que mon stade, il va y avoir 15 000 personnes. Ça va mettre les frissons. J'ai envie de dire à mon Kop, fais-moi des lumières, mets-moi des engins pyrotechniques dans tous les sens. Fais-moi un truc de dingue. Je n'en ai rien à foutre. Le foot, c'est des stades pleins. C'est de la fumée, c'est de la famille, ce sont des enfants. Donc, je remercie Max, je remercie le président parce que je vais être sur le banc de ce match-là. Oh la vache ! Je vais être sur le banc de ce match-là. Sur un match, on va oublier qu'ils vont monter à la fin de la saison. Nous, on va se bagarrer puisqu'on a besoin de points.

Je leur souhaite, comme à Angers, comme Auxerre, d'y aller, de grimper. Mais en même temps, c'est une bonne publicité pour la L2. C'est magnifique d'avoir des clubs comme ça dans ces divisions. Il faut que les gens se rendent compte qu'ils ne vont pas y rester dix ans. C'est pour ça que j'ai envie que le stade soit plein. Parce que peut-être que l'année prochaine, Saint-Étienne, ils ne seront plus là."

 

Une absence de marque pour Grenoble

Laurent Peyrelade (coach Grenoble) : "Un petit point effectif ? Adrien (Monfray), c'est toujours trop juste. Cette semaine, c'est mort. Sinon, après, le reste est apte. Il faut juste qu'on voit comment ça récupère. On s'entraîne même encore demain matin. Parce qu'on est à J-2, donc on ne peut pas faire n'importe quoi. Mais bon, c'est comme toujours. Quand tu gagnes, c'est plus facile de récupérer. T'as moins de bobos. Mais non, j'ai tout mon petit monde sur le pont, donc c'est super. On va pouvoir amener de la fraîcheur sur ce match-là. On l'a amené encore la semaine."