Sylvain Monsoreau, ancien défenseur de l'ASSE qui a porté 64 fois le maillot vert, s'est livré pour le podcast Dessous de Verts. Un entretien sympathique où le joueur partage son actualité et son point de vue sur différents sujets. Extraits.
Son actualité
"Actuellement, je suis sur Sochaux, je suis installé là-bas depuis six ans maintenant. J'ai un peu changé d'orientation après ma carrière de joueur. J'ai passé pas mal de formations et aujourd'hui, je suis entraîneur de la réserve de Sochaux depuis cinq ans. C'est vrai qu'à l'époque, ce n'était pas forcément un métier dans lequel je me destinais ! J'avais assez de recul par rapport au foot et j'avais aussi d'autres projets, peut-être un peu extérieur au football. Maintenant la fin de ma carrière a eu une importance assez grande là-dedans à savoir que j'ai eu besoin moi sur la fin de ma carrière de reprendre un petit peu de recul par rapport au foot de me sortir un peu de ce milieu.
C'est vrai qu'en revenant, j'avais pris un temps pour moi pour voir et faire un petit peu le point et j'ai vite ressenti le besoin aussi de retrouver le terrain, de retrouver un vestiaire de retrouver des joueurs, c'est par ce biais-là que je suis arrivé à l'époque en 2015 à 2016 à Saint-Chamond où j'ai pu faire la transition entre le métier de joueur et cette découverte du métier d'entraîneur. C'est avec Frédéric Dugand (coach U19) qui est aujourd'hui à l'ASSE que j'ai trouvé du plaisir."
Ses années à l'ASSE
Sa dépression
"Oui, on peut parler de dépression. En janvier 2009, j'ai perdu une personne très chère sur un accident de voiture. Une heure avant, je parlais avec elle au téléphone. Ensuite, je n'ai pas eu de nouvelles de toute la soirée et j'ai appris la mauvaise nouvelle le lendemain au centre d'entraînement. C'est quelque chose qu'on n'est pas prêt à vivre quand ça touche une personne qu'avait mon âge, on s'y attend pas. Ça nous plonge dans un quotidien auquel il faut s'adapter, mais qu'on ne maitrise pas. Quand on sait l'importance du bien-être quand on est sportif de haut niveau, c'est compliqué.
Rester compétitif, performant et ne rien montrer sur ce qu'on ressent. Le quotidien, c'est beaucoup bosser chez soi. Moi, j'étais seul et il y avait comme une chape de plomb qui me retombait dessus. Il fallait gérer ça le soir jusqu'au matin. C'était une période assez compliquée. Forcément, ça n'a pas tenu sur le plan musculaire. J'avais besoin de ces blessures pour envisager de rejouer au football. Quand on est compétiteur, on pense que le football va nous remettre dedans, mais ça ne marche pas comme ça !"
"J'ai été pris en charge par Tarak Bouzabia, c'est une personne qui m'a beaucoup aidé et apporté. C'est grâce à lui que j'ai trouvé les ressources. Christophe Galtier m'a accompagné comme adjoint même si cela restait distant. Après ça reste un travail personnel et ça prend du temps. Quand on est dans une carrière de joueur, limité dans le temps, on n'a pas de temps à perdre. Aujourd'hui, si ça arrivait à un de mes joueurs, mon attitude serait très différente de celle que j'ai constaté à l'époque des dirigeants et des entraîneurs".