Comme régulièrement, le magasine de l'ASSE, Maillot Vert, a souhaité mettre en valeur le parcours d'un membre de l'effectif d'Olivier Dall'Oglio. Focus sur l'éclosion d'un joueur qui affiche son meilleur visage depuis le changement d'entraîneur. Mickaël Nadé.

Plusieurs éducateurs ont raconté les jeunes années de Mickaël Nadé.

Ancien coéquipier de Lenny Pintor

Medoune Diop (Formation club Val-d'Oisien) : "On ne saurait le réduire à ses seules aptitudes athlétiques. Elles sont indéniables, mais elles s'accompagnaient également d'une technique intéressante et naturelle pour un défenseur.

Mickaël, je l'ai eu quatre saisons durant : de U9 à U12 ainsi qu'en U15. Surclassé, il appartenait à une génération 2008 très forte avec les Mons Bassouamina (Pau), Lenny Pintor, passé d'ailleurs par Sainté la saison dernière et autre Loreintz Rosier (Fortuna Sittard).

 

Le PSG s'est penché sur Nadé

Medoune Diop (Formation club Val-d'Oisien) :  "Il avait indéniablement des prédispositions pour évoluer derrière ou en 6. Il était solide dans les duels, rapide. Au-dessus de la norme, déjà grand pour son âge, c'était une force de la nature. À 12-13 ans, le PSG avait d'ailleurs coché son nom sur ses tablettes.

Finalement, le club parisien a porté son choix sur Dan-Axel Zagadou, un registre similaire, qui évolue depuis en Bundesliga au VFB Stuttgart après avoir porté le maillot du Borussia Dortmund.

Je voulais le voir prendre plus de responsabilités, se projeter vers l'avant, être plus acteur, aller chercher plus haut. En U14, nous l'avions aligné en attaque. Avec réussite tant, prenant la profondeur, il faisait des différences grâce à sa vélocité et sa puissance d'autant qu'il n'était pas maladroit dans le dernier geste, faisant preuve de beaucoup de calme et de sérénité."

 

Une nonchalence à gommer

Medoune Diop (Formation club Val-d'Oisien) : "Il avait une certaine nonchalance. Il fallait toujours être derrière lui pour qu'il donne la pleine mesure de son potentiel.

Je me souviens d'une discussion que j'avais eue avec lui et son père. Nous lui avions fait comprendre alors que son avenir lui appartenait, que sa réussite ne dépendait que de lui pour peu qu'il accepte de faire des efforts en termes d'attention, de rigueur de tous les instants.

Il lui fallait gommer des sautes de concentration. Lorsqu'il a été contacté par l'ASSE, un grand club, il avait déjà mûri. Je savais que cela passerait à condition qu'il soit aux taquets. Je n'avais pas de doute."