Lors du Sainté Night Club et du débriefing de Bastia-ASSE (0-4), les chroniqueurs ont pris le temps de parler de la victoire contre Bastia, mais aussi de se projeter sur le sprint final qui attend les Verts. Extraits.

Alex, rédacteur peuple vert

« Le Top 5 n’est pas assuré parce que je suis plutôt assez pragmatique. Mais la dynamique est pour Saint-Etienne davantage qu’Auxerre même. Saint-Étienne, j'ai l’impression quand même que ce que Dall’Oglio a réussi à faire rentrer dans la caboche de nos joueurs qui ne sont décidément pas si simples à coacher, c’est que non seulement il fallait regarder en haut, qu’il fallait regarder Angers mais qu’il fallait aussi s’autoriser à aller sauter au-dessus d’Auxerre parce que moi, j'ai comme la sensation que dans ce groupe il y a une espèce de challenge interne qui dit : les gars, on ne va pas uniquement monter, on ne va pas uniquement finir dans les places directement qualificatives pour la L1, on va faire champion de L2. J’ai l’impression quand même qu’entre eux, ils se sont mis d’accord là-dessus. En tout cas, c'est ce qu’il se dégage le samedi sur le terrain. »

Martin Mosnier, journaliste eurosport

« Aller le plus haut possible, c'est une évidence. Mais moi, je me fous de savoir s’ils termineront 1ᵉʳˢ ou 2ᵉ. L’important, c'est déjà de se souvenir d’où vient cette équipe. C'est-à-dire qu’à un moment, on regardait même plus derrière que devant. Qu’elle ait fait des séries exécrables de défaites consécutives qui condamnent n’importe quelle équipe normalement dans un championnat normal.

Si déjà, tu termines 2ᵉ, ça relève du miracle. Après Auxerre sont très forts quand même. Oui, ils sont passés par un trou de souris ce week-end face à Caen, mais pour moi, ils sont au-dessus, ils sont beaucoup plus réguliers depuis le début de saison et ils ont prouvé beaucoup de choses. Je pense qu’il faut rester les idées très claires et la tête très froide. Et déjà si tu termines deuxième… Il y a un mois et demi, une place dans les 5… Dall’Oglio est arrivé pour ça, pour sécuriser une place de barragiste parce que l’ASSE ne l’était pas à l’époque. Viser là 2ᵉ place maintenant, c’est démentiel. »

Victoire à de l'ASSE à Bastia

Martin Mosnier

« C’est difficile de ne pas être convaincu par une victoire 4-0 à Bastia. Même si effectivement quand tu regardes le scénario, ça aurait pu mal tourner, si Larsonneur n’avait pas arrêté ce penalty en début de match. Mais au-delà de ça, j’ai quand même l’impression qu’il y a une force qui guide cette équipe depuis quelque temps maintenant, depuis le crash à Dunkerque en fait. J’ai l’impression qu’il s’est passé un truc à ce moment-là. Il y a eu des victoires larges depuis à Troyes, Angers et Bastia et ça dit quelque chose. Rappelons-nous la série à l’automne où effectivement Batlles gagnait quelques matchs, mais c’était à chaque fois ric-rac, tu sentais que ça pouvait basculer d’un côté ou de l’autre.

Et mis à part la victoire contre Angers à domicile, c’était tout le temps un peu à l’arrache. Là, on sent qu’il y a de la marge et c’est intéressant. C’est ça qui peut faire espérer une fin de saison heureuse parce que tu sens qu’il y a un truc qui s’est complètement débloqué. Les joueurs, tu ne les reconnais pas sur le terrain, sur toutes les lignes. Tu sens qu’il y a de la confiance, et la confiance dans le foot ça permet d’exploiter deux fois plus facilement ton potentiel. C’est une victoire convaincante, encourageante et qui laisse espérer, au-delà de tout ce qu’il se passe à côté, une fin de saison chouette. »

Alex

« C’est vraiment tout ce qui différencie ce début de saison en trompe-l'œil où on a eu l’impression que l'ASSE avait fait une belle série sous Laurent Batlles. En fait, cette belle série, si on se souvient bien, on se disait toujours que c’était poussif, qu’il y avait des joueurs pas à leur niveau. On a eu une réussite insolente et parfois même, on ne méritait pas de gagner ou le nul, et on gagnait quand même. Là, je m’installe dans mon canapé, j’ai la sensation qu’il ne peut pas arriver grand-chose à ces stéphanois.

Alors évidement, comme on est stéphanois et qu’on a l’habitude que notre équipe nous joue des mauvais tours, on a toujours cette petite pointe d’inquiétude. Mais à l’arrivée, on regarde les matchs un peu plus sereinement, et j’ai presque envie de dire que même si Gautier Larsonneur n’arrête pas ce pénalty, je n’aurais pas été forcément inquiet à 1-0 pour Bastia. Parce que d’abord Bastia a montré de très très grosses limites dans le jeu, et que le contexte corse n’a pas été suffisant pour faire dérailler un vélo qui avance bien et vite. »