Romain Hamouma s'est livré dans le magazine Parlons sport Loire. L'homme qui a porté 321 fois le maillot de l'ASSE explique son quotidien et son nouveau rôle mais aussi la difficulté de mettre un terme à sa carrière...
Un regret de ne pas avoir continué...
L'ancien numéro 21 de l'ASSE nous raconte la difficulté de raccrocher les crampons : "Il y a eu plusieurs étapes en vérité. D'abord la fin de l'aventure avec Sainté. On descend en Ligue 2, le barrage a été catastrophique. C'était une période vraiment difficile pour moi. Je ne savais pas si je devais rester, partir, tout le monde était perdu. J'ai pris la décision de reconstruire mais je n'avais pas envie de partir de l'ASSE honnêtement. C'est un choix que j'ai pris à contrecœur. J'ai eu quelques pépins à Ajaccio en plus. Je suis quelqu'un qui aime être sur le terrain mais j'en avais marre des saisons galères. Je ne prenais plus de plaisir. Pourtant, j'ai connu des moments fous de Coupe d'Europe par exemple, mais aussi des saisons compliquées. Quand c'est une fois ça va, mais quand c'est deux fois, trois fois... C'était trop. Quoi qu'il en soit arrêter était vraiment une décision difficile à prendre." Des mots forts de la part d'Hamouma.
"C'était à moi de prendre la décision. Après encore aujourd'hui, je me dis que j'aurais peut-être dû continuer. Ce n'est pas simple. C'est dur. On fait du foot depuis qu'on a 5 ans. On s'entraine pour un objectif, pour la compétition, c'est aussi du dépassement de soi au niveau physique. Sans parler de toutes les émotions qu'on peut avoir. Dans la vie, on ne les a plus. Faire descendre une tribune sur un but, ça n'existe pas dans la vie ! (rires). On a un vrai quotidien qui s'arrête du jour au lendemain et c'est très compliqué."
Sur son nouveau rôle
Hamouma occupe désormais le poste d'entraîneur des attaquants au centre de formation : "C'est sûr que ma reconversion ici n'a pas étonné. Tout le monde me connait, je suis parti 1 an mais c'est comme si je n'avais jamais quitté l'ASSE. J'ai une relation particulière avec les gens, sur le côté professionnel, de la formation et des salariés. J'ai sans doute une légitimité auprès des garçons car ma carrière est encore fraîche. Ça ne sera peut-être plus le cas dans 10 ans (rires). Je veux me former dans un premier temps. Commencer une nouvelle formation la saison prochaine. J'ai des objectifs à court terme et à long terme. Je veux vite apprendre."