Ancien international allemand et défenseur de légende, Franz Beckenbauer est mort ce lundi à l'âge de 78 ans. Plusieurs anciens Verts lui a rendu hommage pour le Progrès.
Hervé Revelli : « Je l’ai côtoyé quand avec l’ASSE, on a affronté le Bayern Munich et puis aussi en équipe de France, face à l’Allemagne. Le souvenir que j’ai, c’est le souvenir d’un grand monsieur. Moi, je l’appelle “la classe”.
Lui au moins, il n’avait pas besoin de mettre des coups pour prendre le ballon. Il faisait ça proprement, intelligemment. Quand je vois maintenant, il y en a qui vous rentre dedans, qui vous casse, ça me désole. [...]
C’était l’un des rares gars à pouvoir faire une passe transversale de quarante mètres. Et puis la classe en dehors des terrains. Après la finale de 1976, à Glasgow, que l’on a perdue face au Bayern Munich (0-1), nous nous sommes croisés et il m’a dit : “c’est le seul match que l’on aurait jamais dû gagner”. Il a gagné en tant que joueur, entraîneur, président. C’est un très grand qui disparaît. »
Christian Lopez : « Franz Beckenbauer était mon idole. Je l’ai affronté avec Saint-Étienne ou encore l’Équipe de France et à chaque fois, ce fut quelque chose d’extraordinaire. En voyant sa prestance, son aisance technique et sa facilité sur le terrain, on voulait essayer de lui ressembler, mais c’était compliqué. Il est le plus grand défenseur de tous les temps.
[...] Je me souviens du match aller de Coupe d’Europe en 1975 disputé à Geoffroy-Guichard. Ce jour-là, il avait effectué un tacle, une chose qu’habituellement, il ne faisait jamais. J’ai beaucoup de respect pour Franz Beckenbauer. »
Jacques Santini : « Franz Beckenbauer était un monument au vu de ce qu’il représentait dans le football. Sur le terrain, avec ses courses et sa posture, il était un joueur élégant. Il n’avait pas besoin de regarder le ballon pour savoir où il était. Beckenbauer voyait le jeu comme les milieux de terrain plus avancés, à l’image de Michel Platini ou de Zinédine Zidane. [...]
Il était également un excellent meneur d’hommes. Il faisait partie des joueurs qui, même lorsqu’ils n’étaient pas bien, apportaient une sorte d’inquiétude à l’équipe adverse. »