Ancien international allemand et défenseur de légende, Franz Beckenbauer est mort ce lundi à l'âge de 78 ans. Michel Platini lui a rendu hommage sur les ondes de RMC.

Michel Platini : « J'étais fier d'être son amiJ'ai pris un coup sur la tête parce que c'était le "Kaiser", j'ai passé de très nombreuses années avec lui [...]

D'abord, je l'ai vu jouer face à Cruyff ou contre Pelé au Mondial 1970. Après, je l'ai connu au travers de mes positions au sein des institutions où j'étais et où il était également. On a fait un bout de chemin ensemble. Je savais qu'il était très malade, car Karl-Heinz Rummenigge me l'avait dit. Et voilà, maintenant, il nous a quittés. Il a été Monsieur football en Allemagne. Il a fait l'histoire du football allemand. »

« Non seulement c'était un grand joueur, mais c'était aussi la classe, la gentillesse, le sourire et le charme. C'était quelqu'un d'exceptionnel. Je pense qu'il a été un créateur, un organisateur, mais comme défenseur. Le premier joueur qui, de derrière, faisait des passes de 40 mètres. Il savait marquer des buts, il a créé le défenseur offensif [...]
Il a toujours été dans la création du football et c'est lui qui gérait ça. Techniquement, il était au-dessus. Il a commencé au milieu de terrain, a marqué de superbes buts en 1970, et après, il s'est mis derrière. Et de derrière, il a continué à créer le football. Il se trouvait au départ des attaques du football allemand
Quand on fait de la politique, ce n'est pas pareil que sur le terrain. En politique, on ne peut pas décider des valeurs des uns et des autres car beaucoup se prennent pour de grandes stars. Franz Beckenbauer, il avait amené la Coupe du monde en Allemagne (en 2006) et a toujours été là quand il fallait l'être. Il l'a fait avec discrétion. Un jour, je m'étais un peu disputé avec les instances car il venait d'arriver au niveau de la FIFA et de l'UEFA, et il avait été mis responsable des moins de 17 ans féminines… C'était un manque de respect. Mais toutes ces institutions n'aimaient ni Beckenbauer ni Platini. »