Lancé dans le grand bain à l'ASSE au début des années 2000, Bafétimbi Gomis a connu une très longue carrière, qui se poursuit désormais au Japon. Dans une interview accordé au Progrès, le joueur évoque son avenir, et une potentielle reconversion à l'ASSE ?
L'ancien attaquant stéphanois évolue à présent au Kawasaki Front au Japon. Âgé de 38 ans, Bafétimbi Gomis sait très bien que la fin de sa carrière est plus proche que ses débuts. Le joueur pourra compter sur son expérience dans sa reconversion. Des contacts, il n'en manque pas.
Le joueur est toujours très investi hors des terrains. Ces derniers jours, il a distribué des repas à des bénéficiaires isolés et précaires « Je souhaitais m’engager sur une action qui perdure. Qu’on me dise dans dix ou vingt ans que je n’ai pas oublié Saint-Étienne qui m’a permis d’avoir une belle carrière, un confort de vie, des valeurs… ».
Dans un futur projet de rachat du club ?
La situation du club est assez inquiétante, pourtant, l'ASSE a largement de quoi mieux faire. « Saint-Étienne, c’est un vivier, un centre de formation d’où il faut arriver à sortir de bons joueurs et les accompagner avec des joueurs d’expérience pour faire en sorte que le club retrouve sa place dans l’élite. Et puis il y a ce public qui n’est plus à présenter, qui nous a donné des ailes sur le terrain, j’en sais quelque chose. »
Gomis ne reste pas insensible à la situation de son ancien club. Il n'oublie pas la direction actuellement en place et notamment Roland Romeyer.
« Je sais que Roland (Romeyer) prendra toujours la bonne décision pour l’ASSE. Parfois, il veut bien faire, il est maladroit mais son amour pour le club est vrai et sincère. Roland a fait son temps mais il a bien géré le club, notamment en injectant de l’argent avec la Sacma. Il a plus fait de bien que de mal au club. »
Quand un futur projet de reconversion du côté de l'ASSE lui est évoqué, notamment suite à une future vente, Gomis ne se ferme pas à un nouveau challenge.
« S’il y a un club à acheter, je leur dis que ça peut être Saint-Étienne. Le club et la ville en ont besoin. J’aimerais bien un jour qu’un de mes amis rachète l’ASSE. »
Avec tout son vécu, un rôle de directeur sportif pourrait lui être proposé. En tout cas, cela semble l'intéresser. « Pour l’instant, je suis seulement supporter. Mais c’est vrai, quand tu as une riche carrière, cette compétence et cette légitimité, et à condition qu’il y ait un vrai projet qui permette de remettre Saint-Étienne à la place qu’il mérite, je reviendrai avec plaisir. »