À quelques jours (samedi, 15 h) du huitième tour de Coupe de France entre l’ASSE et le Nîmes Olympique, le coach des Crocos a accepté de se confier en exclusivité pour Peuple Vert. Entretien.

 

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Coach, avant de rentrer pleinement dans cette rencontre de Coupe de France, comment sentez-vous vos joueurs actuellement ?

Frédéric Bompard : « Nous restons sur quatre défaites consécutives en National, mais le groupe ne lâche pas. Ce matin encore (mercredi), nous avons fait une très bonne séance. J’ai vu des garçons qui mettent de l’intensité et travaillent dur. Dans l’attitude et l’état d’esprit, je n’ai rien à reprocher à mon équipe.

Si nous avons perdu face au Red Star le week-end dernier, c’est parce que nous sommes tombés sur une équipe supérieure, tout simplement. Maintenant, il nous reste deux matches avant la trêve hivernale.

Vous vous doutez bien que le plus important pour nous ne sera pas celui de Saint-Étienne, mais la réception du GOAL FC en championnat. »

Ce déplacement dans le Forez, comment allez-vous l’aborder ?

Frédéric Bompard : « Sur un plan sportif, Sainté était exactement dans la même situation que la nôtre avant le match de Guingamp. Il y a eu cette défaite mardi soir et ce climat compliqué avec le changement d’entraîneur.

Ce sont des facteurs que l’on prend bien évidemment en compte, même si nous savons aussi que nous allons tomber contre une équipe qui voudra absolument se qualifier. Cela ferait désordre pour eux de perdre et de se faire éliminer par une équipe de National, mais cela ne nous empêchera pas d’aller là-bas avec beaucoup d’envie et de motivation. Nous n’irons pas à Saint-Étienne en victime expiatoire, bien au contraire. »

D’autant qu’en tant qu’outsiders, vous n’aurez absolument rien à perdre.

Frédéric Bompard : « Totalement, vous m’enlevez les mots de la bouche. Je sais que les garçons donneront tout ce qu’ils ont pour gagner et se qualifier pour le prochain tour.

En tout cas, j’aimerais que nous réussissions à faire ce que nous n’avons pas réussi au Red Star, c’est-à-dire durer le plus longtemps possible pour pouvoir exister dans cette rencontre. Mes joueurs méritent d’être récompensés. »

Vous connaissez parfaitement ces matches. Quels seront les ingrédients que devra mettre votre équipe pour créer la surprise ?

Frédéric Bompard : « La première des choses, ce sera d’avoir une énorme envie de se qualifier. Mentalement, je veux voir une équipe combattive et qui va tout donner sur le terrain. Après, quel sera le visage de celle que nous aurons face à nous, je n’en sais rien. Mais comme j’ai dit à mes joueurs, le plus important, ce sera déjà de nous préoccuper de nous et de ce que l’on aura à faire sur le terrain. »

Un mot également sur le Chaudron. Même s’il sera loin d’être plein samedi après-midi, que représente ce déplacement à vos yeux ?

Frédéric Bompard : « Ce n’est pas la première fois que je viendrai à Geoffroy Guichard, c’est toujours particulier de venir ici. Il n’y a qu’à observer ce qui est écrit juste avant d’entrer sur la pelouse : « Ici, c’est le chaudron ». Ce sont des mots qui veulent tout dire.

J’ai d’ailleurs une petite anecdote sympa sur l’une de mes précédentes venues à Sainté. C’était lors de la saison 2010-2011, lorsque nous avons été champions avec le LOSC (ndlr : Frédéric Bompard a été l’adjoint de Rudi Garcia pendant plusieurs saisons).

Il restait quatre matches avant la fin de saison, nous n’étions pas encore champions, mais nous sentions qu’il ne nous manquait plus grand-chose pour le devenir. Ce match à Sainté était vraiment important pour nous. Nous menions un à zéro, avant que l’on se fasse égaliser et que Micka Landreau sorte même un penalty.

Et derrière, c’est Rio Mavuba qui marque sur une frappe de loin, alors que l’on ne peut pas dire que ce soit l’une de ses plus grandes qualités (rires).

Au final, nous gagnons deux à un et à la fin du match, nous avions fait un tour d’honneur avec le public stéphanois qui était resté pour nous applaudir.

Je me souviens que dans les vestiaires, Rudi avait même rappelé à tout le monde que malgré ce qu’il venait de se passer dans les tribunes, le travail n’était pas encore terminé.

Mais ce sont des moments qui te marquent dans une carrière, j’avais trouvé cela exceptionnel. Donc oui, c’est clair que c’est toujours un plaisir de venir ici. D’autant que ce sera la première fois pour la plupart de mes joueurs, c’est aussi comme cela que l’on grandit et que l’on apprend. C’est bien pour eux de jouer dans un stade comme celui-là. »

By Bérenger