Jean-Luc Dogon, arrivé de Bordeaux en 2019 pour y intégrer un poste de formateur à l'ASSE, n'a pas prolongé l'aventure stéphanoise. Si l'ancien bordelais s'est épanoui du côté de l'ASSE, il regrette cependant que les dirigeants n'aient pas pris en compte sa situation particulière. Il évoque son passage à l'ASSE et son départ pour Poteaux Carrés.
"J’ai apprécié cette expérience à Sainté. Comme tu le dis, j’ai passé quatre ans là-bas mine de rien. C’est passé vite. J’ai passé de très bons moments là-bas, la première saison en particulier. J’arrivais avec une autre méthode de travail, j’étais à Bordeaux avant où c’était différent. Je trouve que ça m’a bien convenu. Les rapports avec les joueurs étaient un peu plus proches, on était plus à l’écoute, c’était plus dans le relationnel aussi.
Après, les autres années, l’ambiance était un peu moins bonne. Sans qu’il y ait de gros problèmes, on sentait qu’il y avait des petites tensions… C’était entre collègues, l’ambiance était moins bonne. Je trouve que chacun voyait un peu trop son cas particulier. La formation, ce n’est pas comme ça que moi je la conçois. On est tous dans le même bateau, on doit tous tirer dans le même sens. Les résultats de chacun, on s’en fout un peu, quoi ! Il y a eu quelques tensions. On n’a pas tous la même personnalité, pas tous la même façon de voir les choses. Cela me convenait un peu moins, mais j’aurais pu continuer quand même, il n’y a pas eu de clash.
Mais j’ai eu des groupes sympas, les adjoints ont été tops aussi. Je trouve que c’est un centre qui est bien structuré maintenant, ça travaille bien."
"Moi j’étais un cas particulier, mais on n’a pas tenu compte de cette particularité."
"La formation stéphanoise, elle, est reconnue. Ça fait quand même pas mal d’années, bien avant mon arrivée, que ça travaille bien, que les résultats sont intéressants, qu’on sort des jeunes. Moi j’ai apprécié ça et je trouve ça bien que le club s’appuie sur la formation, car c’est l’avenir, il ne faut pas rêver. Les équipes du centre de formation de l’ASSE sont assez suivies par les supporters, c’est plaisant. Après, obtenir des résultats, c’est bien, mais ce n’est pas la priorité. C’est cela qu’on a encore du mal à faire comprendre à beaucoup de personnes. Le but de la formation, c’est de sortir des joueurs. Gagner la Gambardella ou le championnat, ce n’est pas la priorité.
Les conditions pour que je reste, le club le savait depuis la Toussaint, depuis le début de saison pratiquement, c’est qu’on me propose une prolongation de deux années et pas juste d’un an. Il fallait qu’au niveau familial ça suive. Moi j’étais tout seul là-bas, il fallait que ma femme me rejoigne. C’était ma priorité. Mais le club ne m’a proposé qu’un an.
Certains sont de Sainté, ont leur famille à Sainté. Je comprends qu’ils aient signé juste pour un an, j’aurais été à leur place, c’est ce que je leur ai dit, j’aurais fait la même chose. Moi j’étais un cas particulier, mais on n’a pas tenu compte de cette particularité. C’est comme ça, c’est pas grave !"