Le SM Caen est une équipe malade après avoir tutoyé les sommets du classement de Ligue 2 durant l'été. Comme lors de chaque crise sportive, les tensions montent et le club normand n'échappe pas à la règle avec une passe d'arme pour le moins rare entre l'ancien coach, Stéphane Moulin, et l'actuel, Jean-Marc Furlan...
En football, le tube de l'été peut rapidement devenir le bide de l'automne. Caen, entraîné par Jean-Marc Furlan, illustre parfaitement la métaphore quand l'ASSE, dans le même temps, se transforme en single à la mode après avoir été un flop du mois d'août... Comme tout va très vite, il ne semble pas utile de fanfaronner, quelle que soit la place occupée actuellement par les uns ou les autres.
Après quatre victoires obtenues en août, le SM Caen a concédé autant de défaites en septembre, et le mois d'octobre ne semble pas s'annoncer sous de meilleurs auspices. Dans ce marasme ambiant, Jean-Marc Furlan semble fragilisé et adopte une communication pour le moins étonnante.
Le site Actu.fr relève "la stratégie de communication de Jean-Marc Furlan, pointant les jeunes, les arbitres, le calendrier ou l’héritage de la saison dernière, interpelle. Elle lui a valu quelques remontrances internes, restées sans suite. En détournant l’attention, le coach évite soigneusement l’analyse et la remise en question. Les attitudes de l’entraîneur, souvent prostré sur son banc, mettent, elles aussi, la patience des supporters à rude épreuve."
Une communication désastreuse, une réponse sans détours !
Car si la fatigue a un temps été le coupable idéal, les deux séances supplémentaires imposées par l'ancien coach bourguignon étaient louées quand tout allait bien. Elles seraient aujourd'hui montrées du doigt par ceux qui s'agacent des méthodes de Furlan. Ce dernier enfonce le clou et explique au journaliste de Ouest France que "l’année dernière, Caen a encaissé 48 buts (43 en réalité en Ligue 2), donc tu fermes ta gueule. Tu fermes ta gueule parce que tu as encaissé 48 buts. Pour corriger cela, il faut beaucoup de temps !"
En renvoyant la faute au staff de Stéphane Moulin, Jean-Marc Furlan ne s'est pas fait que des amis. À commencer par l'ancien coach caennais qui n'a pas tardé à répondre aux allusions à peine dissimulées de son successeur dans le journal Ouest France :
"Je n’ai jamais parlé du Stade Malherbe depuis que je suis parti mais quand je me sens attaqué, que je sens mon staff attaqué, j’ai envie de recadrer les choses. Je trouve que c’est une vraie forme d’irrespect de nous imputer les six matches lors desquels ils ont encaissé des buts.
Je suis surpris et choqué que l’on puisse trouver de nouvelles excuses, qui n’existaient pas sur les quatre premiers matches de championnat. Il peut tout s’approprier quand ça va bien. Par contre, quand ça ne va plus, il ne faut pas remettre en cause ce que les gens ont fait avant lui.
Si ça ne lui convenait pas, il n’avait qu’à demander à changer ses défenseurs. Je ne comprends même pas qu’on puisse évoquer la saison passée. Il s’en prend à qui il veut, mais pas à moi et à mon staff."
Le 21 octobre prochain, Caen accueillera l'ancien club de Jean-Marc Furlan. L'histoire pourrait être cruelle en cas de défaite des normands face aux bourguignons, car quelles que soient ses excuses, Furlan pourrait repartir plus vite que prévu d'un club aux prétentions de montée affichées.