Le milieu de terrain formé à l'AS Saint-Étienne est libre depuis la fin de sa longue (9 saisons) aventures à Wolfsburg. En attendant de trouver un challenge à la hauteur de ses ambitions et attentes, Josuha Guilavogui s'entraîne seul avec son oncle à Toulon. Il a accordé une interview à Var-Matin.

"J'ai le luxe de pouvoir prendre le temps et de décider ce que je veux faire"

Interrogé quant au temps qui presse pour retrouver un projet alors que la saison s'apprête à démarrer dans bon nombre de championnats, Josuha Guilavogui ne stresse pas :  "Quand je vois la liste des joueurs libres, je ne peux pas me plaindre (il montre sur son téléphone): De Gea, Sergio Ramos, Alexis Sanchez, Hazard, Oxlade-Chamberlain, Bakayoko... Bon, Guilavogui, il peut attendre, non? J’ai le luxe de pouvoir prendre le temps. Et de décider ce que je veux faire, ce qui n’est pas donné à tout le monde."

Après 9 années passées à Wolfsburg, le frère ainé des Guilavogui n'a pas souhaité signé l'offre de prolongation (2 ans) qui lui était soumise. Il s'en explique : "Depuis mon départ, tout le monde croit que j’ai arrêté le foot (rires). C’était un choix, la fin d’une aventure. Pourtant, Wolfsburg me proposait deux ans de contrat avec reconversion à la clé. À l’aube de mes 33 ans, la tête me disait de rester, de finir au club... La décision n’était pas facile, mais je sentais que je redescendais (dans la hiérarchie) et je ne suis pas un joueur qui va rester juste pour prendre un salaire. Je préférais partir et que les gens me retiennent plutôt qu’avec un coup de pied aux fesses."

23 Josuha GUILAVOGUI (fcgb) during the Ligue 1 Uber Eats match between Nantes and Bordeaux at Stade de la Beaujoire on April 24, 2022 in Nantes, France. (Photo by Dave Winter/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

Josuha Guilavogui ne se voit pas rejouer en France

Ces 9 saisons en Allemagne ont été entrecoupées d'un prêt de 6 mois à Bordeaux avec pour objectif (raté) de sauver les Girondins de la relégation. Mais Guilavogui ne regrette pas ce choix : "Ce n’était pas un si mauvais choix. Je me projetais là-bas. J’ai beaucoup appris de cette expérience, elle m’a forgé. Sans Bordeaux, ma relation avec Wolfsburg n’aurait pas été aussi belle et je n’y aurais pas connu la même fin".

Cet échec bordelais a néanmoins profondément marquer le milieu de terrain qui peut également évoluer en défense. Au point de ne pas avoir envie de revenir jouer en France : "Après l’expérience de Bordeaux, j’ai du mal à m’imaginer repartir dans un contexte français".

Josuha GUILAVOGUI - 03.02.2014 - Conference de Presse - Presentation a Saint Etienne -
Photo : Jean Paul Thomas / Icon Sport

Ne pas céder aux sirènes russes pour ne pas renier ses idéaux

Si Josuha Guilavogui est encore libre de tout contrat le 9 août 2023, ça n'est pas pour autant qu'il n'a pas reçu des sollicitations de différents clubs de tous les continents ou presque : "J’ai eu des offres un peu partout: en Espagne, en Italie (Genoa), en Allemagne (Hertha Berlin)... En MLS aussi, mais je ne suis pas fan de l’Amérique, de l’Australie et du Moyen-Orient. Il y a même eu une proposition en Russie qui, vu le montant, normalement, se signe les yeux fermés. Mais je ne me voyais pas aller dans un pays en guerre. Entre le contexte politique et le fait que j’ai une fondation humanitaire, c’était contradictoire."