« Quand on parle de formation des jeunes joueurs, on sait que justement, il y a l’erreur. »

À l’occasion des 90 ans de l’ASSE célébrés ce lundi 26 juin, Radio Scoop tenait une émission. De nombreux invités se sont succédé. Parmi eux, Philippe Gastal, Lionel Potillon ou encore Laurent Huard ! Extraits

Pour évoquer l’histoire des Verts, qui de mieux que Philippe Gastal, historien de l’ASSE et conservateur du Musée des Verts !

 » Le football professionnel est né en France le 11 septembre 1932. Monsieur Pierre Guichard un des enfants de Geoffroy-Guichard avait déposé un peu tard les statuts, mais il voyait grand pour l’AS Saint Etienne. Il a déposé les statuts auprès de la fédération française de football association.

Nous avons eu l’accord le 26 juin 1933 signé par monsieur Henri Delaunay qui était le président de la fédération française de football association. Saint-Étienne pouvait utiliser des joueurs professionnels et donc nous sommes partis en 2e division à l’époque à l’échelle inférieure et nous avons attendu 5 ans pour trouver enfin l’élite du football passé en 1938. « 

C’est Lionel Potillon ancien défenseur de l’ASSE et aujourd’hui directeur d’ASSE-Coeur Vert qui a enchaîné aux côtés de l’historien des Verts.

Lionel Potillon :

Je suis arrivé de d’un petit club de 2e vision qui s’appelait Louans Cuiseaux 71. J’avais fait mes débuts en en 2e division à l’âge de 17 ans là-bas et comme ça fonctionnait bien l’AS Saint Etiennes s’est manifestée en parallèle de ça […] J’ai débarqué en en juillet 93. On avait des problèmes financiers déjà à l’époque au niveau du club.

Il y avait beaucoup beaucoup de jeunes qui avaient intégré mais on avait tous intégré en même temps. C’était pas simple… une descente malheureusement et puis derrière 3 années pour remonter en première division. 

Philippe Gastal :

 » Une des meilleures séries avec 21 matchs sans défaite et puis surtout comme le disait Lionel encore une fois l’ADN du club, c’est-à-dire un amalgame de jeunes et d’anciens. Un recrutement judicieux et les spectateurs le public de Geoffroy-Guichard qui est à l’unisson de cette équipe qui se retrouve dans ses valeurs avec des records de spectateurs. Du 24 octobre 98 au 31 octobre ont fait près de 90000 spectateurs à Geoffroy-Guichard contre Valence et Gueugnon. C’étaient pas des énormes matchs. Vous voyez là l’intérêt du public stéphanois « 

Lionel Potilllon :

 » On a eu la chance  de jouer au Stade de France, juste après la Coupe du monde face au Red Star. Ils avaient un stade qui n’était pas très grand et ils imaginaient que l’on allait pouvoir faire un petit peu plus que dans leur propre stade. Je crois que l’on a toujours le record de nombre de spectateurs pour un match en 2e division. Avant d’arriver au Stade de France faut savoir que le bus des joueurs est tombé en panne et on a fini en stop pour aller jusqu’au jusqu’au stade ce jour-là  » 

Lionel potillon est aussi l’un des créateurs d’ASSE Coeur Vert.

 » Quand j’ai arrêté ma carrière, je suis revenu vivre à Saint-Étienne. J’ai repris des études et dans leur cadre, on a eu la présentation d’une fondation d’entreprise. Je me suis imaginé ce que ça pouvait donner dans un club de foot, donc je l’ai présenté au club. Quelques mois après le club a validé et on a mis en place cette structure en novembre 2011 qui existe toujours et qui fonctionne très bien. Un petit peu plus de 3 000 000 d’euros ont été redistribuées aux associations. En plus, chaque année, une centaine d’actions à destination des ligériens. À chaque fois, ce sont des actions sociales caritatives qui font du bien aux gens. Le club en est très fier. »

Huard « Quand on parle de formation des jeunes joueurs, on sait que nous justement, il y a l’erreur. »

 » Je sortais d’une belle saison à Sedan. On s’était battu je crois avec Saint Etienne sur le championnat précédent. Puis Robert Nouzaret voulait compléter son milieu de terrain qui était composé de Julien sablé et Pape Sarr, donc je suis venue comme la  3ᵉ roue du carosse […] C’était une année très enrichissante, très très riche. J’étais plutôt sur une bonne dynamique. C’est une année dont les supporters se souviennent avec l’affaire des faux passeports qui est apparue…

En 2019, suite à l’arrêt de ma carrière, j’avais commencé à passer les diplômes d’entraîneur/ d’éducateur. J’ai eu la possibilité ensuite pendant une quinzaine d’années de travailler, que ce soit à Rennes ou au PSG comme entraîneur formateur. J’ai passé tous les diplômes et après 15 ans à la formation, j’ai eu Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant qui se sont rapprochés de moi pour pouvoir intégrer le staff des professionnels  […]

Après, on le sait, quand on s’engage dans un staff professionnel, je parle souvent la règle des 3. Ça peut être 3 matchs, ça peut être 3 mois… Après malheureusement pour Ghislain Printant ça a pas duré. J’ai eu l’opportunité de continuer à travailler avec Claude Puel dans le staff. Lui aussi était « amoureux des jeunes joueurs et de la formation ». On m’a offert la possibilité de prendre ce poste et puis de continuer à travailler à la formation, à la direction du centre de Saint-Étienne.

Quand on parle de formation des jeunes joueurs, on sait que justement, il y a l’erreur. On dit qu’elle est formatrice. Mais, pendant qu’elle forme les joueurs, on peut être perdant sur quelques points. Il faut trouver le bon équilibre. « 

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