Comme chaque semaine, Patrick Guillou, ancien Vert, aujourd'hui consultant chez BeIN Sport, et chroniqueur pour le Progrès et le SaintéNightClub a livré sa nouvelle chronique. Extraits.

Patrick Guillou : "Le succès face à Niort ne souffre d’aucune contestation. Un collectif retrouvé. Une équipe performante quand elle est soudée. Dans ce match décisif, elle a su s’imposer sans trembler. L’organisation tactique est cohérente avec la volonté de densifier le milieu. Les lucky losers d’autrefois se métamorphosent en « Arsenal d’invincibles ». Quand le Chamois dort, la panthère griffe.

Avec ce succès, la série de huit matches sans défaite se poursuit. Après s’être activé pour colmater les zones de rupture, le triumvirat(1) peut se réjouir de cette belle série. 12e de Ligue 2 ! Pas de quoi plastronner ou bomber le torse. Fini les coups de fil avec la calculette entre l’actionnaire et l’exécutif. [...]

À la récupération du ballon, l’ASSE a su garder l’avance sur la reconstitution et le replacement du bloc niortais. [...] Beaucoup d’intensité et de tranchant. Efficacité dans les courses et la prise de décision rapide. La détermination d’orienter le jeu rapidement vers le but adverse est récompensée. Le soutien offensif proche à la récupération permet d’offrir une solution rapide. Wadji, le joueur cible en mouvement, a permis de verticaliser le jeu et de changer de rythme.

[...] Déviation, abnégation et remise en action. Cette volonté de mettre l’adversaire en difficulté par l’intensité des courses. Quand la bande à LoLo s’adapte aux exigences du jeu, elle devient redoutable. D’ailleurs le doublé du buteur sénégalais permet d’espérer une moisson d’avril. Désormais Laurent Batlles fait face aux bons problèmes. La réaction du groupe par les actes doit le ravir.

[...] Même quand l’ombre tombe sur Geoffroy-Guichard, l’usine à espoirs continue de tourner. Finir dans la première partie du classement semble être l’objectif de cette fin de saison. Même s’il est atteint, l’amertume d’une saison ratée restera. Avec ce doux sentiment que les deux présidents ont le bras aussi long que la Vénus de Milo.