La LFP a tranché : la Ligue 2 devra encore se passer de la VAR la saison prochaine. Une décision aux conséquences majeures… surtout pour certains clubs de Ligue 1 pas encore assurés du maintien, comme l’ASSE.
Alors que son déploiement semblait acté, la VAR ne fera finalement pas son apparition en Ligue 2 lors de la saison 2025-2026. En cause : un contexte économique fragile, qui oblige le football professionnel français à revoir ses ambitions à la baisse. Selon L’Équipe, la Ligue de Football Professionnel (LFP) a informé la direction de l’arbitrage de sa décision, motivée par un impératif budgétaire.
Philippe Diallo, président de la FFF, avait pourtant fortement soutenu ce projet durant sa campagne à la tête de la Fédération, estimant que la Ligue 2 méritait un arbitrage plus équitable et modernisé. Un temps, la possibilité que la Fédération prenne en charge une partie des coûts avait été évoquée, comme c’est le cas cette saison (10 M€ sur 25 M€ au total pour l’arbitrage professionnel). Mais la commission des finances de la LFP et son conseil d'administration ont finalement refermé le dossier.
L’ASSE en sursis : la menace d’un retour en L2 sans VAR
Si cette annonce fait l’effet d’un coup de massue pour l’ensemble des clubs de Ligue 2, elle résonne aussi avec inquiétude pour certains pensionnaires de Ligue 1 encore dans la zone rouge ou au bord du précipice. Et parmi eux, l’AS Saint-Étienne, dont le maintien n’est toujours pas acquis à quelques journées de la fin du championnat.
Pour les Verts, le retour dans l'antichambre du football français serait déjà une épreuve sportive et économique redoutable. Mais évoluer sans VAR, situation parfois frustrante la saison dernière, pourrait en plus générer les frustrations arbitrales et rendre la saison encore plus éprouvante. La moindre erreur d'arbitrage non corrigée pourrait avoir des conséquences dans une course à la montée souvent serrée jusqu’à la dernière journée.
Une Ligue 2 encore à deux vitesses
L’écart technologique entre les deux divisions se creuse. Introduite en Ligue 1 depuis la saison 2018-2019, l’assistance vidéo est devenue une composante essentielle du jeu, malgré ses polémiques. Son absence prolongée en Ligue 2 maintient la division dans une forme de précarité arbitrale, loin des standards européens.
« Il est regrettable qu’un outil de justice sportive ne soit pas accessible à tous les niveaux professionnels », glisse un cadre technique du championnat, sous couvert d’anonymat.
Pour les clubs aux ambitions de montée — ou de retour rapide dans l’élite comme l’ASSE pourrait en faire partie —, c’est une nouvelle épine dans le pied. Et une preuve supplémentaire que la stabilité du football français reste à construire, terrain comme coulisses.