Hier soir, le Paris FC et Rodez s'affrontaient à l'occasion du premier play-off de Ligue 2 entre le 4ème et le 5ème. Victoire au bout du suspense des Ruthénois (2-2, victoire aux tirs aux buts) au cours d'une rencontre au scenario fou ! Didier santini, coach du RAF et d'autres acteurs de ce premier duel se sont exprimés, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Ruthénois ont hâte d'être à vendredi...

Timothée Kolodziejczak (Paris FC) : "Il nous manque peut-être un peu d'expérience. On a eu deux balles de match, mais on n'en veut pas aux joueurs. On a tout fait pour revenir au score. Ce sont les aléas des play-offs où on a des balles de match et où l'on se fait éliminer. Maintenant, on va se relever, on va prendre de bonnes vacances et on va essayer de faire mieux l'année prochaine. Je ne sais pas pourquoi le Paris FC n'y arrive pas en play-offs. C'est difficile à dire. On a eu beaucoup de blessés, beaucoup de choses contre nous cette année et pourtant, on est là. On a encore eu pas mal de blessés et à chaque fois, on revient. Il y a ce petit brin de réussite qui nous a échappé ce soir, mais je tiens à féliciter toute l'équipe, tout le groupe, tout le staff. Il y a quatorze jours, certains sont arrivés en début de saison et faire une saison comme ça, c'est bien."

Danger (Rodez) : "On a des arguments à faire valoir, mais on va essayer de faire quelque chose là-bas."

Bradley Danger (Rodez) : "J'avais dit il y a une semaine qu'on était une équipe de fous. C'est un truc de fou. Je pense que logiquement, on doit gagner le match bien avant avec les occasions qu'on a, mais le foot est parfois cruel. Je nous ai vus pas très bien lorsqu'ils égalisent, mais on est une équipe de fous. C'est important de ne pas rester sur ce qui s'est passé et, pour le coach, tout est beau, tout est rose et ce n'est rien. C'est ce qu'il nous transmet depuis le début : mettre de la folie. Même pendant la séance de penalty, on veut mettre de la folie, mais il faut faire attention parce qu'après, les cœurs vont lâcher. Je n'ai pas de message pour Saint-Étienne. Je sais que ça va être très compliqué. C'est une très grosse équipe et un des clubs les plus mythiques de France. Ça va être très compliqué. On a des arguments à faire valoir, mais on va essayer de faire quelque chose là-bas."

Gili : "C’est cruel et à l’image de notre saison."

Lorenzo Rajot (Rodez) : "Sur la fin, on doit tuer le match bien avant. Vu comme la séance de tirs au but partait, moi, je n'y croyais presque plus. C'est à l'image de notre saison : on n'a rien lâché. Mais maintenant, il va falloir récupérer et être prêts pour vendredi. Oui, je sens ce groupe capable d'aller chercher la Ligue 1. Il faut d'abord un bon groupe qui soit uni, qui traverse les tempêtes. Le groupe et les qualités sont là. Après, c'est le terrain qui parlera."

Stéphane Gili (Entraîneur du Paris FC) : "C’est cruel et à l’image de notre saison. On prend ce carton rouge, notre but marqué était comme un signe du destin. Malgré les trois ratés adverses aux tirs au but, on ne gagne pas... Mais j’ai de la fierté pour mon groupe. On marque à la 95e, à 10 contre 11, et on va chercher l’égalisation. Je ne sais pas comment on aurait joué à l’ASSE avec la blessure de Chergui et le rouge de Mbow... On a tout donné. Je suis fier de mes joueurs malgré la déception. Pour une première saison sur le banc, j’ai vécu pas mal de choses. C’était fatiguant mais enrichissant. J’ai pris énormément de plaisir avec ce groupe malgré les difficultés. Il va falloir digérer maintenant et bien récupérer. Il faut se servir de ce qui a été bien et moins bien pour progresser la saison prochaine."

Santini : "Ils n'ont qu'une envie, c'est d'y aller."

Didier Santini (Entraîneur de Rodez) : "Dans la vie, on doit croire en tout, l'impossible n'existe pas. Ça a été difficile aujourd'hui. On doit tuer le match en deuxième mi-temps en jouant à 10 contre 11. Ces matchs sont difficiles parce qu'on veut gérer et on sait qu'on peut prendre un but jusqu'à la fin de la rencontre. On prend un premier but, mais on est habitués à prendre des buts et à revenir. Même aux penaltys, je me suis dit qu'en arrêtant le premier, on était capables de passer. Dans ces matchs-là, il faut mettre le troisième but, c'est le plus dur. En jouant à dix contre onze, on baisse notre niveau de rigueur et de concentration. Il y a une très belle équipe en face. Notre gardien fait une erreur à la fin, mais tout le monde fait des erreurs. Il a voulu bloquer le tir, certains auraient voulu repousser, mais ce n'est pas grave. Notre gardien a de l'envergure, il a du talent. Dans quelque temps, il sera dans une autre division. C'est extraordinaire d'aller jouer à Geoffroy Guichard dans un stade bouillant. Je verrai l'état des joueurs, mais aller jouer là-bas, c'est extraordinaire pour tout entraîneur, pour tout joueur, même pour ceux qui sont fatigués, d'aller jouer devant ce public extraordinaire. Ils n'ont qu'une envie, c'est d'y aller."