Bordeaux vit une saison pénible. Alternant le bon et le médiocre, les résultats girondins sont très éloignés des objectifs fixés en début de saison. Albert Riera s'est exprimé en conférence de presse d'après-match. L'entraîneur des Girondins ne décolère pas.

Bordeaux a offert la victoire

Albert Riera (Bordeaux) : "Nous avons perdu les 3 points. C’est un cadeau. Je suis en colère. Nous préparons toute la semaine un match qu’on savait difficile. Premier ballon long. Comme nous l’avions prévu, et on encaisse un but. Les trois buts que nous prenons sont inacceptables. C’est ce que j’ai dit à mes joueurs.

Nous avons pris un but sur un long ballon et deux contre-attaques. Si nous ne sommes pas prêts à éviter les contre-attaques, on ne peut pas jouer au foot.

Je n’ai besoin de personne pour communiquer. Ni du club ni de personne. Je suis adulte. Je sais comment parler. Personne ne me dit ce que je dois dire. Je suis quelqu’un de très honnête. Parfois trop, certains aiment bien, certains n’aiment pas. Ce n’est pas mon problème. Que des journalistes donnent leurs opinions. Ce n’est pas un problème, mais il ne faut pas dire des choses fausses. Le club ne me dit pas comment gérer les choses. Je suis le seul qui décide. Je suis le responsable. Je suis responsable que l’on perde ou que l’on gagne. Si quelqu’un décide pour moi, je ne peux pas être ici.

 

Une prévention défensive mal gérée

Albert Riera (Bordeaux) : "À la mi-temps, j’ai demandé à mes joueurs, si quelqu’un pensait que les trois buts encaissés étaient de ma faute. Nous travaillons toute la semaine, la prévention défensive, le plan de jeu. Je le répète 3500 fois par semaine.

Nous avons fait trois cadeaux en première mi-temps. Vous pouvez me critiquer, vous pouvez dire que mon style de jeu n’est pas bon. Mais quand on défend comme ça…

L’équipe adverse nous a attendu pour mieux nous contrer. C’est difficile. On savait qu’on allait jouer contre une équipe qui jouerait bas. On s’attendait à avoir peu d’espace. Ils ont fait le match qu’ils souhaitaient faire. On a pris quatre contre-attaques. ils ont frappé quatre fois et nous avons pris trois buts. Que voulez-vous que je vous dise ?

 

Une tactique simple pour Riera

Albert Riera (Bordeaux) : « C’est facile à comprendre. Jouer avec deux milieux défensifs, à ce moment-là, la ligne devant, qui te donne le ballon ? On n’a pas de supériorité à ce moment-là… C’est la différence entre nous et les autres, c’est que moi, je pense à être dominant.

Dominant, cela veut dire que s’il y a des contre-attaques, et quelques situations où on est à deux contre deux, jamais il n’y a d’infériorité. Il faut regarder toutes les situations.

Normalement, on a la supériorité avec Danylo (Ignatenko) devant les deux défenseurs centraux. Ou alors c’est un des deux latéraux qui font la supériorité avec les deux défenseurs centraux, et des fois, dans le foot, ça arrive qu’on soit à deux contre deux. Et alors ? Pourquoi pas ? On doit être prêt pour défendre à deux contre deux. On doit être prêt pour du deux contre deux. C’est leur profession de défendre… Des situations à deux contre deux, homme contre homme, on doit être prêt pour ça. Celui qui n’est pas prêt pour ça, qu’il choisisse une autre profession ».

 

Un manque aussi offensif

Albert Riera (Bordeaux) : " C’est vrai qu’après, il nous a manqué quelque chose offensivement avec le ballon. La dernière passe, le dribble réussi… Ça, c’est le talent, et cela coûte de l’argent dans le foot. C’est quelque chose qui doit venir d’eux.

Je peux les aider, comme quand j’ai mis Julien (Vétro) sur le terrain pour les dernières 20 minutes… C’était pour avoir plus de 3 contre 2 avec Issouf (Sissokho), Julien (Vétro) et Michelin sur un côté. De l’autre côté avec Gaétan (Weissbeck), Zuka (Davitashvili) et Jacques Ekomié. Le but était de trouver cette supériorité...

Avec le ballon, en général, c’est vrai qu’il nous manque peut-être un peu de profondeur, et surtout de présence dans la surface de réparation. On a commencé la seconde période avec deux attaquants. Est-ce que vous avez eu la sensation qu’on jouait avec deux attaquants ? Moi non… C’est pour ça que je suis revenu sur mon choix en faisant rentrer Julien Vétro. Mais bon, je regarde derrière moi, il est où l’attaquant sur le banc ? Il n’y en a pas. Il n’y en avait pas d’autre. C’est la réalité, ce sont les faits, et si quelqu’un ne veut pas le voir… »