14 avril 2024
20e journée de D1 Arkéma
ASSE Féminines-OL Féminines 1-6

Pas de surprise à Geoffroy-Guichard

ASSE : Gignoux – Belkhiter (Job, 88e), Bataillard, Otu, Carage – Blanchard (Mbadi, 62e), Champagnac (Benera, 88e), Pierre-Louis – Caputo (Dowd, 77e), Lamontagne, Browne
Entraîneur : Laurent Mortel
But pour l’ASSE : Pierre-Louis (21e)

Résumé du match

Laurent Mortel, l’entraîneur stéphanois, avait concocté un onze de départ inédit avec Regina Otu en défense centrale avec Faustine Bataillard et Noémie Carage en arrière gauche en remplacement de Chloé Tapia suspendue. Dans l’entre-jeu, il titularisait Ninon Blanchard plutôt qu’Amanda Mbadi pour solidifier un effectif qui n’avait pas pour consigne de fermer le jeu.

Cette disposition tactique n’a pas dérangé les Lyonnaises dont la supériorité était manifeste dès les premières minutes de jeu. Elles auraient dû mener 2-0 après seulement cinq minutes sans des énormes ratés devant la cage de Maryne Gignoux.

Ce n’était que partie remise, car elles ont ouvert le score dès la 14ᵉ minute puis ont bénéficié d’un penalty bêtement concédé par Morgane Belkhiter pour s’échapper (18ᵉ).

Amandine Pierre-Louis s’est bien trouvé à point nommé pour profiter d’une mésentente entre la gardienne lyonnaise et sa défenseure pour marquer dans le but vide (21ᵉ). Mais les Visiteuses ont repris leur marche en avant, récompensé par un troisième but à la 28ᵉ.

Elles ont enfoncé le clou dans le temps additionnel de la première mi-temps avec un deuxième penalty, accordé très généreusement par l’arbitre peu inspirée sur cette action. Le résultat de 4-1 à la pause n’en était pas moins logique au vu de la domination sans partage de l’OL.

La différence étant acquise, les Rhodaniennes ont géré en deuxième période. Certainement en prévision de leur demi-finale de coupe d’Europe à jouer dans la semaine. Elles ont néanmoins ajouté un cinquième but à la 69ᵉ après un nouveau penalty sifflé avec indulgence, mais cette fois-ci ratée.

Elles ont fait briller la gardienne stéphanoise, auteure de plusieurs parades décisives qui ont empêché son équipe de subir une défaite encore plus humiliante. Le sixième but, dans les arrêts de jeu, est purement anecdotique.

Il n’a pas remis en cause les félicitations des 4 076 spectateurs présents (nouveau record pour un match de l’ASSE Féminines à Geoffroy-Guichard) qui sont restés longuement applaudir les Amazones après le coup de sifflet final.

Les notes des Vertes :

Gignoux 7 – Belkhiter 4, Otu 6, Bataillard 5, Carage 6 – Blanchard 6, Champagnac 6, Pierre-Louis 4 – Caputo 6, Lamontagne 5, Browne 4.

Le Top 3 ASSE

Maryne Gignoux
La gardienne stéphanoise a rappelé ce soir pourquoi elle était une titulaire indiscutable dans les buts de l’ASSE. Elle a effectué au moins six arrêts de grande classe qui ont enchanté le public présent. Sans ses parades décisives, les Vertes auraient subi un revers très lourd qui auraient singulièrement terni la soirée.

Regina Otu
Dans un rôle inhabituel de défenseure centrale, la milieu de terrain nigériane a plutôt été à son avantage même si elle n’a pas pu endiguer les vagues successives qui se sont abattues à intervalles réguliers. Elle n’a pas semblée déstabilisée par ce nouveau rôle qu’elle a endossé avec efficacité

Ninon Blanchard
La défenseure centrale était alignée au milieu avec pour mission de harceler les joueuses lyonnaises et de colmater les brèches pour empêcher les passes dans le dos de la défense verte. Elle s’est plutôt bien acquittée de sa tâche, ce qui n’avait rien d’évident, elle qui n’avait quasiment jamais joué à ce poste auparavant.

Le Flop 3 ASSE

Morgane Belkhiter
En plus d’avoir été naïve sur le premier penalty concédé, Morgane Belkhiter a vécu une soirée difficile sur son côté droit. Il faut dire que la Lyonnaise, Amel Majri, lui en a fait avoir de toutes les couleurs et elle s’est retrouvée très souvent en difficulté face à la rapidité et à la vivacité de son adversaire direct.

Phoenetia Browne
À la pointe de l’attaque stéphanoise, Phoenetia Browne devait faire parler sa puissance physique. Elle n’a jamais réussi à prendre le dessus sur la défense lyonnaise et elle a perdu la très grande majorité de ses duels. Trop limitée techniquement, la plupart du temps esseulée, elle a erré comme une âme en peine.

Amandine Pierre-Louis
À part son but, en grande partie dû à la chance, même si elle a eu le mérite de se trouver au bon endroit, Amandine Pierre-Louis a quasiment tout raté sur ce match, jouant régulièrement à contre-temps. Elle s’est acharnée à lancer Phoenetia Browne en profondeur alors que tout le monde sait que la vitesse n’est pas sa qualité première. Elle a ainsi annihilé plusieurs situations d’attaque qu’elle a mal négocié. Une rencontre à oublier.

 

By Albert Pilia